Chronique

The trio

Pandora

Makoto Ozone (piano), James Genus (basse), Clarence Penn (batterie)

Label / Distribution : Verve / Universal

Même si cela peut paraître secondaire, une telle pochette n’incite pas à l’achat… Fort heureusement, le graphisme de la pochette n’a rien à voir avec la musique. Makoto Ozone est un pianiste qui sait distiller l’humour dans son toucher et ses compositions. Sa musique (il compose un grande partie du disque, le reste est de Clarence Penn) est très versée dans un classicisme formelle (proche de ce qu’a pu faire John Lewis) mais avec une forte influence new-yorkaise. Très précis, sachant habilement remplir l’espace dans les tempi rapides tout en jouant avec le silence sur les ballades, Ozone ne se laisse pas emporter par la virtuosité facile que sa technique lui permettrait d’exposer. Et le pianiste, comme la rythmique, a des choses à dire. Ce trio est composé de musiciens issus de l’école Berklee. On retrouve d’ailleurs un camarade de classe, Branford Marsalis, sur deux titres dont le très sauvage Reunion. The Trio fonctionne, comme son nom l’indique, sur une distribution très démocratique des rôles. Ici, les interventions du batteur et du bassiste sont bien mises en avant et on peut apprécier toute la fougue et la précision de Clarence Penn. Voilà un disque signature, pas forcément indispensable, mais qui reste une très bonne production de ce trio, pour qui veut le découvrir.