Chronique

Anouar Brahem

Blue Maqams

Anouar Brahem (oud), Dave Holland (cb) , Jack DeJohnette (d, perc), Django Bates (p)

Label / Distribution : ECM

Tout est beau dans la musique d’Anouar Brahem et on mettra volontiers au défi tout un chacun de rester insensible à l’écoute de Madar – on retrouve d’ailleurs avec une délectation non feinte « Bahia » dans Blue Maqams –, Thimar ou encore Le pas du chat noir. Ce sont de véritables pièces d’orfèvrerie.

Est-ce parce que ces albums mettent la barre très haut qu’on sort un poil déçu par Blue Maqams ? On trouve bien entendu une poésie d’une excellente facture et la participation de Django Bates est renversante. En témoigne notamment son chorus sur « Opening Day » qui ouvre l’album. Le pianiste égrène pléthore de notes avec un sens de l’accentuation remarquable. C’est à la fois plein de volume et complètement évanescent. C’est très beau. On note également un line-up de haute volée puisque, outre Django Bates, Dave Holland et Jack DeJohnette participent à cet album. Mais surtout on notera que, à l’instar de tous ses albums, Anouar Brahem établit avec maestria un juste équilibre entre les notes et le silence.

Pourtant, même si on se love volontiers dans cette musique intimiste, l’album ne nous emmène pas dans les hauteurs stratosphériques des précédents. C’est extrêmement beau mais les autres étaient parfaits.