Chronique

Diego Imbert/Alain Jean-Marie

Interplay : the music of Bill Evans

Diego Imbert (b), Alain Jean-Marie (p)

En dehors d’« Interplay », titre du disque éponyme de 1962 où Bill Evans dialogue avec Freddie Hubbard, Jim Hall, Percy Heath et Philly Joe Jones, aucun autre morceau de cette session ne figure dans le présent enregistrement en duo.
A elle seule, la présence d’Alain Jean-Marie est une garantie d’authenticité, de lyrisme feutré, de justesse de ton et de précision dans l’invention. Textuellement Bill Evans n’est ni imité, ni encore moins copié, ce qui n’empêche le duo de se lancer à corps perdu dans un désir de musique éperdu.

Il est dit (Pascal Anquetil dans les notes de pochette), et sur le modèle kantien (« nos concepts sans intuition sont vides, nos intuitions sans concept sont aveugles ») que l’âme et le corps sont liés dans la musique comme la mélodie et l’harmonie. C’est à voir, ne serait-ce que par les audaces concluantes d’Ornette Coleman et son invention de l’harmolodie. Simple jeu de mots ?