Chronique

A Tribute To

Pannonica

Personnel détaillé dans le livret

Label / Distribution : Cristal Records

On est évidemment attiré par le portrait de Pannonica, photo prise en 1939 à Londres, qui figure en couverture de ce disque-hommage. Deux éditions sont proposées : une édition Deluxe, avec deux disques et un livre en format italien, et une édition standard, celle qui est présentée ici, avec un seul disque (10 titres), et un livret de 24 pages avec de nombreuses photos. Les durées des titres figurant sur le livret reprennent les durées des enregistrements originels, et l’inclusion de la voix (céleste ?) de présentation des personnels par Pannonica accroît de quelques secondes le minutage réel (sauf pour le « Nica’s Dream » d’Horace Silver, version 1960, extraite d’Horace Scope), et apporte un surcroît d’émotion.

Les titres proposés font tous référence à la Baronne, et sont placés en ordre chronologique, de 1955 à 1967. Gigi Gryce et Thelonious Monk assurent l’inauguration avec « Nica’s Tempo », issu de la séance du 15 octobre 1955. L’ensemble possède une belle homogénéité. Les pianistes sont les plus sollicités : Barry Harris, bien sûr, Kenny Drew, Freddie Redd, Sonny Clark, Horace Silver, deux fois pour « Nica’s Tempo », le britannique et peu connu Eddie Thompson, plutôt monkien par son toucher, Steve Kuhn, subordonné à Kenny Dorham, et bien sûr Thelonious Monk, dans le « Pannonica » de la séance Riverside du 9 octobre 1956, pièce qui illustre le concept de destruction de la ballade, proposé par André Hodeir, et qui annonce des compositions du futur comme « Maiden Voyage » et « Nefertiti ».

Pour une quinzaine d’euros de plus, on pourra préférer l’édition Deluxe, qui comprend quatre titres supplémentaires, dont « Pannonica And More », où Nica de Kœnigswarter parle pendant une minute et quatorze secondes.