Scènes

Au début étaient les fanfares

La première journée du festival sous le signe des fanfares


Vendredi 29 juin :

Le début du Festival est donné par Laurent Dehors. Pendant trois jours il va investir avec son
orchestre Tous Dehors et
des fanfares Sud Africaines, Rouennaises et Parisiennes tout le Parc de La Villette.

C’est Tous Dehors qui commence le spectacle. Trois titres sont joués, ce qui me laisse un peu sur
ma faim, mais
apparemment les musiciens doivent respecter un timing serré.
Laurent Dehors invite
ensuite les spectateurs à suivre
différents groupes qui vont déambuler dans le parc. Je choisis de suivre le trio
Dehors/Massot/ Charolles qui se rend vers
une des folies (petit pavillon) du Parc. Ils se joignent aux fanfares Sud Africaine qui ne les
avaient pas attendus pour faire
résonner une musique joyeuse, rythmée à grand coup de cuivres et de grosses caisses. Mes
oreilles ont à peine le temps
de se remettre de ce cataclysme sonore qu’il faut déjà repartir, passer le jardin de bambou
pour arriver sur la grande
esplanade où attendent les fanfares amateurs de Rouen et de Paris.
Là les Sud
Africains menés par Charolles partent
pour un grand tour, et je décide de rester.

Les morceaux joués par les fanfares amateurs sont tous de la plume de Laurent Dehors
(pour ces différentes formations)
et celui ci envoie au fur et à mesure des solistes au milieu de la pelouse. Certains sont
visiblement intimidés et
s’emmêlent les pinceaux, d’autres ont déjà une bonne maîtrise de leur instrument et s’en
sortent très bien.

Tout ce beau monde se retrouve à côté de la Cité de la Musique pour un grand final.
L’ensemble du répertoire est très
rythmé, la foule réagit de façon positive à cette musique chaleureuse.
Laurent Dehors
a très bien fait travailler ces
musiciens venant de divers horizons. S’il lui arrive de prendre son saxophone, il est surtout
là pour diriger l’ensemble. Je
le regarde s’agiter, courir dans tous les sens, donner des signes, encourager, alerter et je
reste épaté par l’énergie qu’il
arrive à véhiculer. Sur les coups de 19h30, les derniers accords se font entendre. Je suis en
sueur et très heureux de ce
que je viens d’entendre, juste un peu déçu qu’il n’y ait pas eu plus de monde.

A peine le temps de se remettre des émotions qu’il faut déjà filer au théâtre Paris Villette,
pour un spectacle dont je ne
sais rien : Mélodie 6 de Jean Paul Delors.
Il s’agit de théâtre musical, une rencontre
entre des textes écrits par des
auteurs contemporains et la musique jouée par quelques membres de l’ARFI. Etonnant
résultat, souvent drôle, parfois
irritant.

Pour chaque texte, un acteur différent (dont Jean Paul Delors), appuyé par des sons
électroniques, des boucles de
saxophones, des montées rythmiques.

Mais c’est déjà l’heure de se rendre au Trabendo où Michel Portal retrouvait Bruno Chevillon
et Joey Baron. Le public
s’est pressé massivement dans cette salle récemment réouverte.

Si Chevillon et Baron (qui portait une barbe fleurie et un short !) se sont vite trouvés, Portal
a souffert d’une certaine
mollesse sur les premiers morceaux. L’énergie a ensuite bien circulé entre les musiciens, en
particulier grâce au travail
rythmique de Baron d’une rare finesse ce soir là. La salle a applaudit longuement les
musiciens, Portal concluant comme
à son habitude au bandonéon.