Chronique

David Weiss

The Mirror

David Weiss (tp), Myron Walden (as), Marcus Strickland (ts), Xavier Davis (p), Dwayne Burno (b), E.J. Strickland (d), Craig Handy (ts), Steve Davis (tb) Nobert Stachel (bs, bcl), Nasheet Waits (d).

Label / Distribution : Fresh Sound Records

Le trompettiste David Weiss fait partie de cette scène jazz new-yorkaise de plus en plus florissante. Il est membre du The New Jazz Composers Octet, et son style est fortement influencé par Booker Little, Woody Shaw et surtout Wayne Shorter. The Mirror, est une fois de plus une magnifique démonstration de ses talents de compositeur et de soliste. Les compositions de ce disque reflètent l’ambiance des films de Stanley Kubrick et surtout de Andreï Tarkovski.

« Stalker », premier titre de ce disque, met la machine en marche. La première partie du thème évoque fortement le démarrage d’une locomotive. La section rythmique fait chauffer le moteur tout en retenant la vapeur pendant le solo de Weiss. Elle maintient la tension pendant la durée de la première partie de la grille, pour ensuite la laisser s’échapper face aux assauts du trompettiste et de Myron Walden à l’alto. « The Mirror » reflète très bien le style de composition de Weiss. Le thème est joué en leader par le trompettiste, appuyé par les riffs des saxophones. Sur une première partie mélodique vient se greffer un motif répété plusieurs fois pour arriver à un point de tension. Le solo de Marcus Strickland colle parfaitement avec l’esprit du thème grâce à son travail progressif. Sur « Nostalghia », thème au tempo moyen, le pianiste Xavier Davis exécute un beau solo tout en finesse. « Our Trip » et « The Sacrifice » sont deux thèmes hard-bop où l’on peut entendre l’excellent travail d’accompagnement d’E.J Strickland à la batterie et de Dwayne Bruno à la contrebasse. Ce disque se termine sur une belle ballade « Love Letter to Not Met Yet », où Weiss effectue un solo plein d’émotion, et un thème de Shorter « Mr. Jim ».

Tout au long de ce disque David Weiss joue son rôle de leader avec modestie. La structure de ses compositions met constamment en valeur les qualités de ses co-équipiers. Son discours, juste et structuré, lui permet d’utiliser le blues de manière très intelligente.

N’hésitez pas à compléter votre écoute par le dernier enregistrement du New Jazz Composers Octet : The Turning Gate, bientôt disponible chez Freshsound New Talent.

par Xavier Encinas // Publié le 20 décembre 2004
P.-S. :

A écouter également :

  • David Weiss : Breathing Room (FSNT-110)
  • The New Jazz Composers Octet : First Steps Into Reality (FSNT-059)
  • The New Jazz Composers Octet : Walkin’ The Line (FSNT-151)