Chronique

Émilien Véret

Clarinettes urbaines

Émilien Véret (cl, clb, cl bambou, beatbox, boucles, effets) + invités : Nina Attal (g, voc), AMZ (rap, beatbox, scratch), Benoît Meurin (tba), Claire Pasquereau (basson)

Label / Distribution : Le bruit court

Très spontanément, on résumera le premier album d’ÉmilienVéret comme celui d’un clarinettiste solo. Car, s’il y a des musiciens invités, en l’occurrence Nina Attal sur « Know my name » et AMZ, Benoît Meurin et Claire Pasquereau sur « Urban Groove », reste que neuf pistes sont jouées par Émilien Véret et seulement par lui.

Mais solo ne signifie pas une seule piste, et plusieurs lignes de clarinette se superposent tout au long de l’album. En outre, Émilien Véret utilise abondamment loopers, pédales d’effets et beatbox. Un disque d’homme-orchestre, en somme, centré sur la clarinette et dans lequel on trouve, outre les fréquentes clarinette Sib et basse, un instrument de bambou.

Des sonorités que Véret - qui par ailleurs enseigne la clarinette au Conservatoire de Gennevilliers - revendique comme urbaines et qui sont en tension entre un style traditionnel, comme en témoigne la reprise « Les yeux noirs », et une utilisation plus moderne de ce type d’instrument. On notera également que Clarinettes urbaines est la première publication du label Le Bruit Court.