Frank Lacy & Mingus Big Band

Mingus Sings

Distribution / Label : SunnySide Records

Le tromboniste Frank Lacy est également chanteur. C’est une facette de sa carrière que l’on connaît depuis longtemps, notamment lorsqu’il était l’une des pièces maîtresses du Mingus Big Band (MBB), avant de travailler avec le New York Jazz Collective.
Avec Mingus Sings, il revient à ses premières amours, mais sans le trombone : avec Earl McIntyre, Conrad Herwig et Coleman Hughes, le pupitre est déjà suffisamment garni, à l’image d’un ensemble puissant, carré, tout en maîtrise (« Dry Cleaner From Des Moines », point fort de l’album). Le MBB joue du Charlie dans les règles : « Invisible Lady  » est un juste équilibre entre discussion contrebasse/voix et masse orchestrale, entre douceur et pugnacité. Les textes, parfois signés Elvis Costello ou Joni Mitchell (évidemment), sont servis par une voix chaude, parfaitement posée. Mingus version Frank Lacy est un hommage patrimonial rigoureux. Pour entendre ce qui dépasse, on ira voir ailleurs : on pourra par exemple réécouter Ah Um

P.-S. :

Frank Lacy (voc), Jack Walrath, Alex Norris, Lew Soloff (tp), Craig Andy, Wayne Escoffery, Abraham Burton, Brandon Wright (ts), Ronnie Cuber (bs), Alex Foster (as, ss, fl), Conrad Herwig, Coleman Hugues, Earll McIntyre (tb), David Kikoski (p, 1-7), Helen Sung (p, 8-13), Boris Kozlov b, 1-7), Mike Richmond (b, 8-13), Donald Edwards (dms)

par Franpi Barriaux // Publié le 19 juin 2016