Chronique

Guillaume Belhomme

Jazz en 150 Figures

Editions du Layeur

En matière de jazz et de disques de jazz, les conseils fleurissent, et ils surgissent à tout moment de l’année. Dans cette jungle (de fleurs, s’entend), il est donc bon de savoir se repérer. Ce qui me donne l’idée d’un livre qui serait consacré aux livres d’orientation sur le jazz, genre « Les dix meilleures sélections des cent meilleurs disques de jazz » ou quelque chose d’approchant. Il n’en sera rien.

Mais cette abondance, cela veut-il dire que ça se vend ? Peut-être. Il faut l’espérer. Car en dehors des champions du monde du genre (Franck Médioni, sympathique compilateur des écrits des autres) il y a aussi (par exemple) le livre de Guillaume Belhomme, et celui-là mérite qu’on s’y arrête. Pourquoi ? Parce qu’il fait une large place à la scène actuelle, mal nommée selon moi « moderne », mais bien présente dans ce livre. Trop souvent, dans les équivalents publiés sous d’autres noms, il est fait beaucoup (trop ?) de place aux jazzmen anciens et aux morts, ce qui laisse trop peu d’espace à ce que j’aurais appelé le champ contemporain.

Mais je sais : le mot « contemporain » aurait fait fuir, et c’est ce qu’a sans doute pensé l’éditeur (Ed. du Layeur). Alors va pour « modernes », après les « Early Jazz », « Swing », « Bebop », « Cool », « Hard Bop », « Post Bop », et une large place donnée au « Free Jazz » avant ces « Modernes » qui sont aussi bien fournis. Chaque musicien(e) a droit à deux ou quatre pages, des notices bien charpentées, une sélection de disques sous forme de « critique », avec nombreuses photos, reproduction de pochettes, tout ce que l’amateur en voie de formation peut souhaiter, et ce supplément d’âme que constitue l’ouverture la plus extrême possible au « jazz vif ». Dernier musicien cité : Martin Küchen. C’est dire ! Bravo.

par Philippe Méziat // Publié le 8 octobre 2017
P.-S. :

Un livre, Ed. du Layeur, 359 pages