Chronique

Høst

Kos

Carla Gaudré (s, clav), Dorian Dutech (g, glockenspiel), Pierre Terrisse (b, effects), Théo Teboul (d, clav, laptop), Ferdinand Doumerc (s on track 5), Nicolas Gardel (tp on track 3), Jeff Taylor (voc on track 4)

Label / Distribution : Autoproduction

Second album de Høst, le quartet que mènent collectivement Carla Gaudré, Dorian Dutech, Pierre Terrisse et Théo Teboul, Kos s’inscrit dans la lignée du précédent. Ils avaient en effet réalisé il y a quelques temps de ça Doppler, un premier disque qui les avait installés bien comme il faut sur une scène toulousaine pourtant riche d’excellents projets. Pour celui-ci ils ont convié, chacun sur un morceau, Ferdinand Doumerc, espiègle saxophoniste de Pulcinella, Nicolas Gardel, trompettiste qui monte, qui monte, qui monte, et Jeff Taylor, rencontré à l’occasion d’une première partie de Donny McCaslin, excusez du peu ! en 2019 sur la scène du festival de Marciac.

Reste que, sans minimiser les talents de leurs invités qui ont par ailleurs participé aux arrangements des morceaux sur lesquels ils interviennent, il s’agit avant tout d’un album du quartet et c’est bien la musique de ces quatre qui se donne à entendre ici. D’ailleurs ils sont, comme c’était le cas avec Doppler, tournés du côté de la Norvège. Une attirance très certainement forte puisque le « kos », en Norvège, est « l’art de cultiver les bons moments ». Un programme bienvenu et un disque qui remplit cette promesse. Les nappes souvent volumineuses, les sons qui se déploient avec grâce, le caractère monumental, intimidant même, laissent envisager cette musique comme un belvédère de choix sur les fjords norvégiens ou les montagnes pyrénéennes qu’on imagine voir pointer depuis le jardin de ces quatre Occitans.