Scènes

Jazz à Saint-Fons, 14ème édition

Né à Lyon il y a près de trente ans, c’est un des plus anciens festivals de l’agglomération. Au programme cette année, entre autre, Flavio Boltro, Laurent De Wilde et, pour commencer, Dmitry Baevsky.


Jazz à Saint-Fons, c’est un peu comme les forsythia dans les parcs : ça annonce le printemps et, d’un certain côté, ça le provoque. Pour la quatorzième année consécutive, du 17 janvier au 1er février 2013, le festival revient mêler conférences, concerts, master-classes et rencontres.

Saint-Fons Jazz - festival que l’on doit à l’équipe de l’école de musique locale, à Norbert Gelsumini, son directeur, secondé par le pianiste Wilhem Coppey, et à une commune de l’Est lyonnais - n’en est pas à son coup d’essai. En effet, il a accueilli pendant des années, dans un caveau aujourd’hui inaccessible, des affiches étonnantes : de Carla Bley/Steve Swallow à John Scofield en passant par Michel Petrucciani ! Le tout fonctionnait un peu comme une série de rendez-vous clandestins à la lisière de l’agglomération lyonnaise, avec déjà, explique Norbert Gelsumini, une volonté d’irriguer Saint-Fons, d’éveiller écoles et collèges à la musique, jazz compris, grâce à des musiciens qui y intervenaient à l’année.

Les années ont passé mais l’envie reste entière : le festival, comme souvent, peut compter sur une poignée de bénévoles mélomanes, quelques structures publiques (théâtre, bibliothèque), une période de l’année particulièrement morne et une commune de la banlieue lyonnaise qui fait rarement parler d’elle. (Reste à comprendre pourquoi raison le jazz, en région lyonnaise, semble vouer à prospérer en banlieue seulement (Saint-Fons, Vaulx-en-Velin, Vienne, Francheville, et à déserter l’intra muros).

Cette semaine, trois beaux rendez-vous : le premier, d’obédience locale, avec Ismaïl Mesbahi, un percussionniste qui a intégré l’équipe enseignante de l’école de musique de Saint-Fons, et qui sera escorté de Wilhelm Coppey, piano, Christophe Meltra, trompette et bugle, Thierry Beaucoup, saxophones et Stéphane Rivero, contrebasse. Le lendemain, jeudi 31, aura lieu la première de L’équilibre de Nash, création de Jean-Charles Richard et Eric Prost (en quintet avec Roberto Tarenzi, piano, Jérôme Regard, contrebasse et Stéphane Foucher, batterie), dans le cadre du projet de résidence triennale porté par JAZZ(s)RA, et confié à Jean-Charles Richard entre 2012 à 2015.

En seconde partie, c’est Laurent De Wilde qui sera sur scène avec son trio « Over the Clouds » (Jérôme regard, contrebasse et Laurent Robin, batterie). On ne présente plus ce retour à l’acoustique où rejaillissent pourtant les influences du clavier électrique. Enfin, vendredi soir se succéderont sur la scène du théâtre Jean-Marais, OrTie, duo piano préparé-clarinette entre Elodie Pasquier et Greg Gensse, puis Flavio Boltro en quintet. A ses côtés, se trouveront rien moins qu’André Ceccarelli, Darryl Hall, Pietro Lussu et Rosario Giulani.

par // Publié le 28 janvier 2013
P.-S. :

Théâtre Jean-Marais
53, rue Carnot
Saint-Fons
Tél 04 78 70 47 79
De 12 à 15 euros