Chronique

Mark Murphy

The Latin Porter

Label / Distribution : Go Jazz

Heureuse confrontation, quand le compositeur Cole Porter s’en va chez les Latins. C’est Mark Murphy qui l’y mène, reprenant les standards du plus sacrés des Migthy Five. On n’est pas ici dans la superposition, comme c’est souvent le cas, de rythmes cubains et de mélodies américaines. La fusion a eu lieu. Peter Schimke (p) est aussi à l’aise dans la mélodie qu’avec l’esprit percussif et rythmique du piano cubain. La présence, forte, du percussionniste n’est pas contrebalancée mais mise en valeur par celle, non moins puissante, du trompettiste Tom Harrell. Mark Murphy, lui, « oublie » fréquemment son texte pour pousser un peu plus loin l’improvisation dans un scat d’une inventivité délicieuse. Mais il est également sublime quand il s’agit de faire swinguer un texte chanté. Le disque, de plus, enregistré en « live » transmet toute l’énergie du concert.