Omer Klein

Personal Belongings

Omer Klein (p), Haggai Cohen-Milo (cb on tracks 2, 4, 6, 8), Amir Bresler (d on tracks 2, 4, 6, 8)

Distribution / Label : Warner Bros.

Tout commence avec des remerciements, ceux figurant dans le livret du CD. Omer Klein cite tous celles et ceux qui comptent pour lui, ses « Personal Belongings », ceux qui font qu’il est ce qu’il est aujourd’hui et que sa musique est celle-ci. On y lit bien entendu les noms de ses proches, amis et famille, ainsi que ceux des deux musiciens qui partagent avec lui quatre des dix morceaux qui figurent sur ce disque. Haggai Cohen-Milo et Amir Bresler partagent en effet son aventure musicale depuis plusieurs albums, dont Sleepwalkers et Radio Mediteran, les deux derniers. Quant à Haggai Cohen-Milo, il n’a quasi jamais cessé de participer à la discographie de Klein puisqu’il émargeait déjà sur Duet en 2007. C’est très certainement sous cet angle qu’il faut aborder Personal Belongings. Mais ce ne sera pas le seul. On retrouve ici la succession de morceaux tantôt en trio piano, basse, batterie, tantôt en piano solo, deux formules qui ont été l’une et l’autre maintes et maintes fois éprouvées.

Reste que la musique d’Omer Klein y trouve sa place sans encombre ni concurrence. Pas de Keith Jarrett bis ou d’imitation sans intérêt de glorieux prédécesseurs. Pas non plus de chorus spectaculaires. Quoi donc alors ? Une écriture sensible avant tout et une exécution au poil. Prenez « Sun Girl » par exemple : un thème léger et sautillant que Klein décline avec une précision d’orfèvre dans une veine obsessionnelle carrément agréable. Même chose pour « Quarantined with You », un titre d’actualité. Certains morceaux sont plus toniques, à l’instar de « Shake It » ; d’autres, tels « Najara », sont presque cinématographiques. Mais c’est réellement dans des motifs mélodiques déclinés au millimètre qu’on hume avec le plus de profondeur la musique de ce disque. D’ailleurs, Personal Belongings se clôt avec « What a Wonderful World », seule reprise du disque, sur ce mode : tout y est essentiel mais surtout, tout y est essentiel.