Le répertoire de Mickael Jackson, rien que ça ! C’est en tout cas ce à quoi s’est attaqué le turbulent Patax, une formation espagnole à configuration multiple, emmenée par Jorge Pérez qui en a arrangé la totalité des douze pistes. Le tour de force de ce projet est qu’il convaincra autant les férus de l’icône du Moonwalk que les indifférents.
La tonalité générale est enthousiasmante, l’esthétique funky et latine avec quelques pointes flamencas sur la première version de « Billie Jean ». Jorge Pérez a su y mélanger avec beaucoup d’intelligence le cajón, la guitare flamenca et la pop de Mickael Jackson. De part et d’autre de cet album, on trouve la voix d’Alena Sinkey. Qu’en dire sinon qu’elle est percutante à souhait ? Sur la revisite de « Thriller », un tube inter-galactique là encore, sa voix, la section cuivres et anches, la rythmique, la guitare, tout est à la fois électrisant et vivifiant. Performance d’autant plus notable que la section est composée - seulement, pourrait-on dire - d’un trombone, d’une trompette et d’un saxophone ténor. L’énergie est telle qu’on a l’impression d’un big band. Sur nombre de morceaux, dont « Smooth Criminal », la présence d’un chœur contribue à donner ce cachet revigorant et sémillant.
Selon Jorge Pérez, Patax’s Tribute to Mickael Jackson a été initié par le producteur Hugo Harrell. On reconnaîtra sans aucune réticence qu’il a eu une idée ingénieuse porque, al final, es un disco francamente caliente.