Contemplatif est le meilleur adjectif pour définir le jeu de Péter Rozsnyói. C’était le cas en trio, ce ne peut l’être que davantage en solo. Serenity Prayer annonce la couleur d’emblée, l’album se fera sans rage mais avec ce qu’il faudra de douceur : Porter (« What is This Thing Called Love ») et Gershwin (« Someone to Watch Over Me »). Dans un album essentiellement improvisé, où la main droite divague en cherchant le plus ouaté, c’est « Little Song », seul morceau préalablement composé par Rozsnyói qui tire son épingle du jeu avec une main gauche rapide mais pas omniprésente. Très marqué par une approche classique, le soliste est un artiste très raffiné qui lorgne peut-être un peu trop du côté de ballades aussi sucrées qu’un Kürtöskalacs [1]