Chronique

Phil Grenadier

Sweet Transients

Phil Grenadier (tp), Seamus Blake (ts), Ethan Iverson (p), Larry Grenadier , Doug Weiss (cb), Bill Stewart (d).

Label / Distribution : Fresh Sound Records

Sweet Transients est le premier disque en leader de Phil Grenadier. Ses sidemen se sont déjà illustrés en tant que leaders ou en accompagnant des musiciens connus (Brad Mehldau pour Larry Grenadier et Pat Metheny pour Bill Stewart, par exemple).

Le morceau-titre qui lance l’album est la seule composition originale. Ce morceau nous donne une bonne idée du son, relativement classique, de Phil Grenadier, qui mélange tendresse et angularité à bon effet. Les huit autres chansons varient du standard (Alone Together, Portrait in Black & White), à la reprise pop (Derelict, du musicien Beck), à la free improv (Cali Mist) tranquille.

Alors que le son et le style de Phil Grenadier restent relativement bien définis tout au long de l’album, celui de Seamus Blake montre plus de diversité, passant d’un son sec à un son avec plus de souffle, changeant de feeling au gré des chansons. Le pianiste Ethan Iverson fait étalage d’un jeu très intéressant et retenu, autant en accompagnateur qu’en solo. Bill Stewart et Larry Grenadier sont déjà connus comme étant de très bons instrumentistes, et le montrent encore une fois ici.

Se détachent du lot le duo fraternel trompette-basse sur Lonely Woman, où le jeu de Larry touche au sublime. Remarquable aussi, Ma Belle Hélène de Kenny Wheeler, où se crée une vraie interaction de groupe pendant le solo de piano. En somme, cet album est solide, un bon début. S’il ne se rend pas indispensable, il est tout de même le bienvenu.