Chronique

Rotem Sivan trio

A New Dance

Rotem Sivan (g), Haggai Cohen-Milo (b), Colin Stranahan (d), Daniel Wright (voc on track 8), Oded Tzur (ts on track 10)

Label / Distribution : Fresh Sound Records

Guitariste de la nouvelle génération new-yorkaise, Rotem Sivan vient de sortir, avec A New Dance, son troisième album. Ultime disque donc et même configuration que les précédents : guitare, basse, batterie. Le line-up, en revanche, est différent car si Haggai Cohen Milo était déjà présent sur Emotional Use Only (2014), on trouve pour la première fois Colin Stranahan.

Le disque fait la part belle aux ballades. D’ailleurs, hormis « In Walked Bud », une reprise de Monk, et « Fingerprints », toutes les pistes se déroulent sur un tempo lent. Emblématique de ce parti pris, l’interprétation de « I Fall In Love Too Easy », composition des années 1940, se rapproche plus de la version de Chet Baker que de celles de Sinatra ou de Miles Davis. Même « Angel Eyes », une reprise de Matt Dennis, nous renvoie du côté de la contemplation. Et ce malgré le chorus herculéen de Rotem Sivan. C’est dans ce même registre qu’interviennent, presque murmurants, Daniel Wright, sur « Almond Tree » et Oded Tzur sur « I Fall In Love Too Easy ».

Pur produit de la jeune scène new-yorkaise, le trio est issu du même univers dans lequel on trouve Ben van Gelder, par ailleurs saxophoniste sur Life Condition (2010) de Colin Stranahan, David Binney, Gerald Cleaver, Aaron Parks pour ne citer que ceux-là. De grandes références certes mais à l’image de cet album : superbe.