Chronique

Splashgirl

Sixth Sense

Andreas Stensland Løwe (p, arp solina, clav, electronics), Jo Berger Myrhe (b, g, grendel drone commander), Andreas Lønmo Knudsrød (d, perc, d machines)

Label / Distribution : Hubro

Splashgirl, c’est avant tout un groupe de trois musiciens qui sonnent comme s’ils étaient dix. Bien entendu, ils sont poly-instrumentistes mais surtout ils usent de boucles, de samples et d’une palanquée d’effets. Aussi le résultat s’acoquine-t-il volontiers - et avec bonheur - avec l’électro et le psychédélisme. Que l’album s’intitule Sixth Sense confirme d’ailleurs ce parti-pris au-delà des cinq sens traditionnels. On plane d’un bout à l’autre du disque et il faut se jeter sans aucune appréhension dans cette dimension du temps et de l’espace pour profiter pleinement de cette expérience interplanétaire. Car – faut-il le préciser ? – la musique est le plus souvent stratosphérique. « Carrier », par exemple, s’apparente à un voyage dans l’immensité de l’univers. Mais il en est de même pour l’ensemble des pistes. On notera enfin que, au bout des sept morceaux et des 41 minutes de l’album, on reprend pied avec douceur sur le plancher des vaches. « Sedna », qui termine l’album, se déroule sur un tempo extrêmement lent. Tout y est comme évanescent, jusqu’à nous guider dans les bras de Morphée pour poursuivre ce voyage onirique au-delà de la seule musique.