Avec Alma Yaron Herman propose un solo de musique improvisée et c’est effectivement comme une page blanche qui se remplit au fur et à mesure qu’avancent les notes, qu’il faut appréhender ce disque. On part de rien, on part de tout. C’est le propre d’une musique improvisée. L’album est à l’introspection, au recueillement, à la concentration et à l’évasion. Le titre vient d’ailleurs à point nommé. L’âme ? Dit ainsi, c’est peut-être grandiloquent sauf que c’est vraiment à celle-ci que s’adressent les dix mains du pianiste et ses récits inspirés.
Le disque est constitué de dix-sept pistes, soit de courts, voire de très courts morceaux. Le plus long, « Après un rêve », est au-delà des sept minutes. C’est dire si les autres titres sont brefs – autour de trois à quatre minutes pour la plupart, quelquefois moins à l’instar de « All the Things You Are », une improvisation à partir du fameux standard. Ce sont ainsi de petites pièces qui se succèdent, mais rien qui relève du flash. Très certainement parce que Yaron Herman leur donne beaucoup de volume.