Chronique

Stacey Kent

Tenderly

Stacey Kent (voc), Roberto Menescal (g), Jim Tomlinson (ts, fl), Jeremy Brown (cb).

Label / Distribution : Okeh Records

Stacey Kent est comme Diana Krall… Expliquons : ce n’est pas une question de répertoire, ni de voix, ni de sensualité, rien de tout ça. Simplement, l’une comme l’autre sont incapables de rater un disque ou un concert. Ils ne sont pas si nombreux les artistes qui se produisent chaque soir comme si c’était le dernier. D’aucuns ont fustigé à ses débuts le manque de voix de Stacey Kent. C’était ignorer qu’il n’y a pas que des Sarah ou des Ella dans l’histoire du jazz. Il y a de la place, heureusement, pour les chanteuses qui ne sont pas des « boppeuses » nées, mais des artistes qui s’expriment uniquement dans la confidence, l’extrême nuance, la fragilité. Quant à la « qualité » de cette voix, Stacey Kent démontre qu’elle est d’une grande justesse, jamais prise en défaut. Ici, elle a, comme toujours, choisi un répertoire qui lui va à merveille : des standards qui sont autant de ballades impérissables (« Only Trust Your Heart », « The Very Thought Of You », « Embraceable You »…). Autre point important : elle, qui nous a si souvent habitués à une sorte de duo au sein de son orchestre avec son conjoint, le saxophoniste Jim Tomlinson, nous offre ici un dialogue avec l’épatant guitariste Roberto Menescal. Avec elle, vous ne raterez plus jamais vos fins de soirées…