Chronique

Stacey Kent

Summer me, Winter me

Stacey Kent (voc), Jim Tomlinson (ts, f, cl, g, perc, kb), Art Hirahara (p), Tom Hubbard (b), etc

Label / Distribution : Naive

Cet album rassemble un certain nombre d’inédits – Stacey Kent s’en explique dans les notes du livret qui accompagne le disque. Elle cite « If You Go Away » et on comprendra aisément pourquoi cette version en anglais de « Ne me quitte pas » – la version en français clôt l’album – est particulièrement choyée. Car Stacey Kent – qui manie l’anglais comme le français – incarne véritablement les chansons qu’elle interprète. C’est du bout des lèvres, accompagné d’un piano – en l’occurrence celui d’Art Hirahara – et d’une rythmique dont l’humilité laisse à la chanson la possibilité de révéler toute la poésie qu’elle véhicule. Il faut avoir à l’esprit que passer après Jacques Brel – la version du chanteur belge est bien entendu le mètre-étalon – n’est pas une mince affaire. On sera tout aussi charmé par l’interprétation de « Under Paris Skies » – la version anglaise de « Sous le ciel de Paris » – la reprise de « Happy Talk » ou encore celle de « Corcovado » de Jobim.

L’album est intitulé Summer Me, Winter Me d’après une chanson de Michel Legrand. Est-ce que ça signifie qu’il convient à toute condition météorologique ? Pourquoi pas ? En tout cas, ce tour de chant en onze morceaux est léger comme tout et ce n’est pas rien.