Gibbon est un omni, un objet musical non identifié. En l’écoutant, on ne sait trop s’il est l’œuvre d’une guitariste, d’une chanteuse, d’une plasticienne sonore, d’une poétesse. Un petit peu tout çà à la fois, sans doute, et peut être plus encore. Ce que l’on sait en revanche c’est qu’il est l’œuvre de Tatiana Paris, musicienne quarantenaire basée à Tours que l’on a pu récemment entendre dans le Red Desert Orchestra d’Eve Risser.
Gibbon est un solo pour guitares, objets et cassettes. Tatiana Paris bricole et collecte des sons qu’elle passe à la moulinette de son imagination foisonnante. C’est à la fois brut, minimal et très poétique. Avec toujours beaucoup de cœur à l’ouvrage. Sincérité du geste musical. Le disque est court (sept titres pour à peine 20 minutes). Et alors ? C’est un concentré de plaisir. Une perfusion d’adrénaline. Puissant et addictif. Vite la suite.