Scènes

Antoine Hervé « Pierre et Marie Tuerie » au Triton

Les débuts de la nouvelle formation d’Antoine Hervé au Triton


Le couple Antoine Hervé/Véronique Wilmart s’est adjoint les remarquables services de Jean-Charles Richard et Philippe Garcia pour lancer sa nouvelle aventure le 29 avril 2007 au Triton (Mairie des Lilas)

« Nous sommes en train de démarrer une nouvelle aventure, autour notamment des compositions de mon épouse Véronique Wilmart, qui est au synthétiseur, et également compositrice de musique électro-acoustique. Comme cette aventure est menée par un couple, le nôtre, qui fait de la prospection dans des terrae incognitae, nous l’avons nommé Pierre et Marie Tuerie en référence à ce célèbre couple que vous connaissez tous. »

A ces mots d’introduction d’Antoine Hervé, le fervent public qui avait préféré les joies du Triton à celles de Deauville en ce week-end de 1er mai, put un instant craindre l’austérité d’une soirée au labo.

Le « bon vieux blues », distillé sotto voce, d’un son doux, élastique et planant par les claviers du leader, par lequel s’ouvrit cette soirée, calma d’entrée les inquiétudes des hédonistes. A la fin du concert, Antoine Hervé nous indiqua quand même que le bon blues en question s’était transformé chemin faisant en « blues spectral », ce qui est déjà nettement plus rare !
La façon dont Jean-Charles Richard vint se couler en douceur dans la musique fut l’exemple magistral d’un alliage de timbres réussi. Après que le duo piano-soprano eut quelques instants maintenu la musique en apesanteur, Véronique Wilmart pressa pour la première fois les touches de son ordinateur et l’espace se peupla alors de froissements, chocs d’objets métalliques et autres sons plus ou moins reconnaissables, mais tous fascinants. Encore une brève échappée orientalisante du sax et le beat de Philippe Garcia vint se mêler aux « loops » de Véronique Wilmart pour un épisode très « électro ». Dix minutes s’étaient à peine écoulées et nous avions déjà fait un sacré voyage à travers des timbres et des couleurs très variées, au cours duquel nous avions reconnu au passage, parmi d’autres thèmes et beaucoup d’improvisations, le « Road To Northsea - Part I », qui figure sur le dernier album d’Antoine Hervé Road Movie.

Antoine Hervé © H. Collon/Vues sur Scènes

C’est donc en toute logique que le groupe enchaîna avec « Road To Northsea - Part II ». Une belle mélodie que ce thème, très lyrique. Et quel instrument peut chanter une mélodie aussi bien qu’une voix sinon un saxophone soprano, surtout quand il est confié à Jean-Charles Richard. C’est un don que celui d’écrire des belles mélodies. Antoine Hervé possède ce don et il a raison de réutiliser de si beaux thèmes. Chaque disque, chaque « projet » comme on dit maintenant, se crée autour d’une dizaine de compositions nouvelles… Quelle orgie de compositions ! Combien de ces innombrables thèmes, cependant, vivent ce que vivent les roses… Antoine Hervé, lui, écrit des thèmes qui tiennent le coup. Il nous expliquera après le concert que les seules vraies innovations qui restent en musique concernent le timbre. Dans cette optique, un musicien innovant peut très bien se contenter d’un stock de thèmes réduit qu’il exprime par des formations et dispositifs variés, à la recherche de textures, de timbres sans cesse renouvelés.

Le lecteur ne sera pas surpris d’apprendre que « Road to Northsea - Part III » suivit, ce qui donna l’occasion à Jean-Charles Richard de briller au baryton. Mais son moment de bravoure était encore à venir, sur le morceau suivant, « Djakarta ». Pris un peu moins vite que sur Road Movie, ce thème qu’aurait pu signer Wayne Shorter donna l’occasion au saxophoniste de s’illustrer par un solo introductif où beauté du son et virtuosité digne de Dave Liebman sur le Live At the Lighthouse d’Elvin Jones constituèrent un des sommets du concert. Sur les doux et longs accords du Fender, le soprano se fit aussi chant lent et prenant, puis laissa la parole au piano acoustique. Philippe Garcia ne doit pas avoir l’occasion tous les jours de faire un duo avec un piano, mais l’instrument d’Antoine Hervé n’est pas de ces pianos sages et un peu coincés : il sait gronder et faire monter la température comme un saxophone en transe ! Au total, une version, qui bien que sans basse, bien qu’en trio, surpasse la version du disque car elle profite de ce que seule la scène permet : des musiciens qui « se lâchent », qui « partent ».

Véronique Wilmart © H. Collon/Vues sur Scènes

Le deuxième set allait mettre au premier plan Véronique Wilmart, ses sons, ses machines. Il commença en douceur, comme aime à le faire Antoine Hervé, avec des sons de claviers toujours aussi voluptueux, auquel se mêlèrent très vite les sons de Véronique Wilmart, des cris d’oiseaux - véritable volière numérique qui n’était pas sans rappeler ce qu’obtenait par d’autres moyens Ravel, avec ses « Oiseaux tristes ». Mais au lieu que l’on monte ensuite dans « Une barque sur l’Océan », ce furent des boucles rythmiques, rapides et très énergiques, et quelques coups de grosse caisse puissants qui succédèrent à cet épisode aérien, pour produire d’emblée un sommet de tension que, pourtant, Antoine Hervé présenta au micro comme « un petit apéritif en forme de 6/8, un groove que j’avais écrit pour big band, il y a fort longtemps. En avançant on s’aperçoit qu’on dit toujours la même chose mais sous d’autres formes » ! La preuve qu’on peut faire une musique de haut niveau, ambitieuse et novatrice sans se prendre au sérieux.

Au cours de cette intervention au micro, présentation du morceau suivant. Il s’agit de « Shopping interruption », thème écrit pour le duo Antoine Hervé et Véronique Wilmart à l’occasion du festival Présences de Radio France et réarrangé pour ce quartet. Wilmart ouvre l’espace par une profusion de sons métalliques, scintillants, des « tintinnabulements » en lévitation. Sur quelques accords qui font sonner comme une cloche le grave du piano, avec un brouillard harmonique vaporisé dans l’aigu par une main droite leste, changement de climat : le baryton, utilisé comme un instrument de percussion, growle et slappe alors qu’un foisonnement de sons, riches, évocateurs, cliquetants, grinçants, déclenché par Véronique Wilmart, introduit un épisode plus inquiétant. Le piano, comme souvent, apporte douceur et harmonie par des arpèges calmes qui flottent au-dessus de l’inquiétant et sombre décor dressé par Wilmart, qui lance aussi des boucles rythmiques, ruisselet où Pipon Garcia superpose son inimitable batterie « électro-jazz ». Le piano d’Hervé nous parvient alors à travers des effets, mêlé aux sons du Korg. Y-a-t-il soliste plus éblouissant au soprano actuellement que Jean-Charles Richard ? On peut se le demander après son solo final. Il est formidable au baryton aussi, avec lequel il nous offre un
acrobatique intermède en solo, tiré de son bel album Faces.

Vient alors L’Exorciste. Antoine Hervé prend le micro : le morceau a été écrit pour exorciser les mesures asymétriques ! Une explication savante et hilarante s’ensuit, au cours de laquelle nous apprenons comment écrire une phrase de 63 croches. On voit, dans l’histoire de cette double croche manquante, le résultat de ses prestations récentes avec le grand musicien, pédagogue et vulgarisateur Jean-François Zygel !

Jean-Charles Richard © H. Collon/Vues sur Scènes

Ledit morceau, loin de sonner comme une étude, commence au contraire dans les cris de goélands numériques dispersés dans la salle par les machines de Véronique Wilmart ! Lesquelles machines délivrent des bruits plus variés et énigmatiques, ondulations aquatiques, échos de radar, morceaux de voix de femme, sifflet de policier, tout un bric-à-brac doont émerge comme d’habitude une structure rythmique à base de wood-blocks virtuels. Un groove s’établit où les relances aux claviers d’Hervé ne sont pas pour rien, non plus que le beau son de Garcia aux balais. Le dernier larron ajoute son soprano toujours aussi agile. Le batteur repasse alors aux baguettes et, entre Fender et nappes de synthé, le groove devient plus dru : le chroniqueur l’avoue, il tape du pied en cette fin de deuxième set !

On s’en doute, un triomphe récompensa cette prestation, et deux rappels vinrent compléter le plaisir, dont « Miroir », un duo d’Antoine Hervé et Véronique Wilmart, le son du piano se mêlant à… lui-même, traité en direct…

Musique heureuse, musique groovante, timbres et textures foisonnants, kaléidoscope de couleurs et d’ambiances, que de richesses déployées par ces quatre musiciens ! Il fallait que nous en sachions un peu plus sur le complexe dispositif mis en place par cette formation ; Antoine Hervé accepta après le concert de soulever le capot de sa rutilante machine…

- Antoine, vous êtes venus sur scène avec un dispositif impressionnant, nécessaire on s’en doute pour obtenir une telle alchimie sonore. Peux-tu nous le décrire ?

Véronique et moi avons chacun un MacBook. Je m’en sert d’appoint au synthéthiseur Korg, en lisant des banques de sons avec le logiciel « LogicAudio ». Véronique utilise un autre logiciel, « Live », d’Ableton, avec des samplers tels que « Kontakt », muni de plugins (GRM Tools). Nous avons chacun des claviers, Véronique étant également pianiste. Je me sers d’un piano acoustique, souvent en doublure d’un Rhodes, ou d’équivalents sur Logic (EVP88).

J’aime doubler claviers électroniques et claviers acoustiques ; les petites différences de timbre et d’accord font “vivre” le son différemment sur chaque note et rendent les mélodies très expressives. L’accord synthétique a moins de charme, moins d’imprévu, les formes d’ondes sont souvent plus pauvres, plus “prévisibles”, insensibles au registre, et cela s’entend. Doubler avec un instrument acoustique remédie à ce problème.

- On t’a vu à plusieurs reprises prononcer ce qui semblait des paroles très rapides dans un micro, sans les entendre clairement une fois restituées dans la musique. De quoi s’agit-il ?

J’utilise la fonction vocoder du Korg. De ma formation de percussioniste j’ai gardé puis développé il y a longtemps ce qui s’appelle aujourd’hui un univers de “Human Beat Box”. Les tablaïstes indiens font traditionnellement un an de vocalises rythmiques avant d’aborder l’instrument. A travers ce vocoder, je chante des parties improvisées de batterie/percussion et je les harmonise simultanément au clavier. La formation buccale des voyelles se répercute dans l’ouverture des filtres de la machine, de telle sorte que chaque note a sa propre couleur. Jouer une note simultanément au clavier donne la hauteur de la note, même si on en chante une autre. Joe Zawinul a beaucoup utilisé cet instrument également.

- Ce concert fut l’occasion d’entendre des myriades de sons visiblement déclenchés par Véronique Wilmart et contenus dans ses machines. D’où tire-t-elle tous ces sortilèges ?

En dehors de l’AKS Synthi (d’époque, ancêtre du synthétiseur datant des années 70), Véronique travaille essentiellement sur des sons concrets à la base, très peu - voire pas du tout - sur la synthèse additive (oscillateurs, FM, etc.). Les traitements informatiques n’interviennent que plus tard dans le processus de transformation du son au travers des plug-ins (calculs algorithmiques notamment appliqués au spectre permettant de transformer le son jusqu’à ce qu’on ne reconnaisse plus l’original).

Boîtes à musique superposées, froissements de papiers, grincements de chaussures, une pomme qu’on croque, freins de locomotive, toutes sortes de voix, élastiques, grenouilles, bref, un inventaire à la Prévert ferait figure de résumé à côté de la liste exhaustive de ces samples. Par contre, de ce fait, son univers est poétiquement très habité, et les sons inattendus, voire inouïs.

Elle s’inscrit dans une vraie tradition de compositeurs électro-acoustiques. Sa formation dans les classes d’écriture au CNSMDP de 1974 à 1985 s’est achevée dans la classe de composition électro-acoustique de Guy Reibel. Elle y a découvert notamment Claude Schaeffer, Bernard Parmeggiani, Pierre Henri, François Bayle et d’autres fondateurs de ce mouvement musical qu’elle a appris à connaître de l’intérieur.

Depuis, elle ne cesse de se constituer une banque de sons - devenue aujourd’hui phénoménale. Ce qui est remarquable dans son apport artistique, c’est sa musicalité et son goût, son sens de la forme et sa culture en musique contemporaine. L’apparition des logiciels tels que « Live » ont permis de synchroniser une partie de son travail avec la symétrie des pulsations rythmiques actuelles, alors que son univers de base est plutôt constitué de boucles “asymétriques”, non pas dans la fraction des mesures, mais dans la régularité du micro-tempo. Cet univers est justement très apprécié des chorégraphes contemporains, car il suggère le temps plus qu’il ne l’affirme et, de fait, stimule, en décalant sa perception, l’imaginaire de l’auditeur. Cela permet également une synchronisation plus ouverte et plus porteuse en terme de créativité avec les mouvements des danseurs.

Ici, on travaille davantage avec des tempi réguliers bien que variés, et le logiciel aide à créer des repères rythmiques prévisibles (plus où moins “révélés”) qui vont servir d’interface entre les séquences et la rythmique du groupe, qui peut alors agir en contrepoint.

- Tu évoques le travail de composition de Véronique. Qu’en est-il de son rôle d’improvisatrice ?

Véronique créée en amont des mini-séquences sur le logiciel « Live ». Ce travail préliminaire de composition des modules représente la plus grosse partie du processus. (Il en va de même pour un hard-bopper qui bosse ses pentatoniques et ses “licks” à la maison). Puis elle en “joue” en direct sur scène en improvisant leur superposition, leur répétition, ou bien leurs ruptures, progressives ou non. Certaines superpositions sont prévues pour fonctionner rythmiquement entre elles, d’autres non. Elle joue également sur les filtres, « réverbe », delay, volumes et autres plug-ins, et décide de l’opportunité d’envoyer telle ou telle séquence en interaction avec ce que jouent les autres. C’est là qu’intervient la conscience de la forme musicale en direct, du goût, de la notion d’orchestration, et du réflexe de l’improvisateur. Son instrument fait partie de ce qu’on appelle la « nouvelle lutherie ». Les techniques mises en jeu sont radicalement différentes de celles utilisées sur les instruments traditionnels, mais la qualité et la conscience du musicien demeure le point vital et essentiel, quel que soit l’instrument ! Michael Brecker à la guimbarde aurait certainement fait un carton !

- Il s’agit d’un groupe sans basse ; comment vous êtes-vous arrangés pour occuper le registre grave, asseoir l’harmonie des morceaux et produire souvent un groove aussi puissant ?

Je joue moi-même les parties de basse à la main gauche, ou aux deux mains en doublant sur plusieurs claviers à la fois. Je synchronise de fait plus facilement les changements harmoniques et les breaks. Le fait de jouer sans basse me permet également de doser la présence des basses en les stoppant de temps à autres afin de faire entendre par moment d’autres registres sonores très riches qui ont besoin d’espace et de respiration pour s’exprimer.
Quand au groove, c’est mon pays d’origine, ma langue maternelle ! Tout petit, j’étais fasciné par le chabada des talons de ma mère qui marchait dans le couloir de l’appartement ; j’arrêtais ce que j’étais en train de faire, et j’écoutais… fasciné ! Elle avait un tempo de marche digne de Jimmy Cobb ! Je l’entends encore aujourd’hui, déterminée, avec ses ghosts notes (le “ba”) une fois de temps en temps, pas sur tous les temps. Et puis cette régularité, cette plénitude du son, elle ne marchait pas, elle dansait ! J’étais cloué sur place par ce swing-là !

- On a senti plusieurs fois que vous vous « lâchiez » pendant ce concert. Tu me confirmes cette impression ?

Toute la musique est présente en moi au moment d’attaquer un set. La forme qui se déroule n’est qu’une mise en perspective temporelle d’une sensation qui tiendrait sur une tête d’épingle du point de vue de l’espace-temps. Pour moi, l’inspiration fonctionne comme ceci : imagine une grosse vague déferlant sur la plage, puis se retirant en laissant un maximum d’informations… mais seulement sur la surface d’une tête d’épingle ! C’est cela qu’on va pouvoir exploiter. On peut aussi comparer le phénomène à un chercheur d’or qui ramasse une grosse quantité de terre et la tamise ; à la fin de la journée, il ne restera au mieux qu’une once d’or dans sa musette ! 1% d’inspiration, 99% pour cent de transpiration, c’est bien connu !

Dans ces conditions, le climax, le point fort, reste un moment intense et mémorisé, mais indissociable de ce qui l’amène, le crée en amont - de l’attente, et de la chute qui l’accompagne. C’est comme faire l’amour. Cependant il ya un moment où tout est clair, tout le monde est d’accord, bien dans ses pénates, tout va de soi, et la messe est dite, basta !

- A l’issue de cette première expérience, entrevois-tu des améliorations, l’introduction d’autres instruments ? As-tu renoncé à « Opus 4 », où ton duo avec Véronique joue avec deux percussionnistes (et vibraphone et marimba) ?

Je considère PMT (Pierre & Marie Tuerie) comme un noyau de base - Véronique et moi-même - ouvert sur les collaborations d’autres musiciens improvisateurs appelés à réagir face à un monde musical riche et novateur. Tout le monde n’en est pas capable, car l’écoute de la musique électro-acoustique et sa compréhension nécessitent un peu d’initiation à la base (c’était également le cas pour le be-bop). Il faut bien maîtriser son instrument pour être capable de réagir finement au niveau de l’émission du son proprement dite, de la création de timbres nouveaux sur des instruments traditionnels afin de se mettre en dialogue avec les sons électro. S’améliorer passe par un contrôle toujours plus fin et plus rapide de la technologie informatique et de ses ressources à découvrir. « Opus 4 » (deux pianos, deux percussions) demeure une piste toujours envisageable, la percussion étant un domaine que j’affectionne particulièrement.

- Peux-tu dire quelques mots sur votre première collaboration avec ces deux excellents partenaires que sont Jean-Charles Richard et Philippe « Pipon » Garcia ?

Jean-Charles est un immense musicien, saxophoniste spécialisé dans le soprano et le baryton, qui vient d’enregistrer un CD remarquable sous la direction artistique de Dave Liebman. Je l’ai connu il y a des années lorsqu’il étudiait au CNSMDP, notamment avec mon ami Patrick Moutal. Il a de la puissance, une grande maîtrise de son instrument, et beaucoup de professionnalisme, ce qui ne gâche rien !

Philippe Garcia est une grande découverte pour moi, et je suis séduit par sa compréhension de l’univers électro, ainsi que par son inventivité et sa précision. Il est ouvert, et capable de créer de l’espace, ce qui, à la batterie, est réellement d’un grand secours.

- Y-a-t-il d’autres concerts de prévus avec cette formation ?

Oui, tout est sur mon site. Nous sommes en mini-résidence avec « PMT » au Triton->www.letriton.com] où nous inviterons Yvan Robilliard le samedi 26 octobre 2007 et Christophe Monniot le 9 novembre. Nous serons avec Markus Stockhausen le 15 février à Boulogne-Billancourt. Nous avons joué au Pannonica à Nantes avec Arnaud Frank aux percussions et Jean-Charles au sax, avec Michel Portal à Ermont le 5 mai dernier, c’était magnifique, et nous renouvellerons certainement l’expérience en ré-invitant Pipon à se joindre à nous. D’autres concerts sont en préparation un peu partout en France et à l’étranger. Peut-être retournerons-nous également au Vénézuela. Le 2 juin, nous seront à Alfortville avec Olivier Ker Ourio, Christophe Monniot, Louis Moutin et Thomas Bramerie. Mais ça s’appellera “Road Movie Quintet”, en rapport au titre de mon dernier CD paru chez Nocturne. Nous comptons également investir divers lieux de la capitale dans les mois qui viennent, afin de toucher un public différent des clubs de jazz traditionnels.

- D’une manière générale, ton sentiment sur cette première apparition au Triton de ta nouvelle formation ?

Sur le lieu d’abord : excellentes conditions techniques et très bonne équipe technique, investie et compétente. L’ingénieur du son, Jacques Vivante, est lui-même un des boss, et il se fait (nous fait) plaisir. Cette formation est riche d’avenir et de promesses, Véronique arrive dans une période de maturité musicale qui ne demande qu’à s’épanouir, et j’ai toujours passionnément aimé créer des passerelles entre les genres et les musiciens. Ce n’est qu’un début, je compte bien surprendre encore et encore…

« Pierre et Marie Tuerie » © H. Collon/Vues sur Scènes