Chronique

Christian Klinkenberg Orchestra

Geo2

Christian Klinkenberg (p) ; Tom Bourgeois (saxes) ; Bruno Van der Haegen (ts) ; Benjamin Bertrand (cl) ; Antoine Colin (tp) ; Thomas Mayade (tp) ; Quentin De Craecker (tb) ; Emily Allison (voc) ; Cyrille Obermuller (b) ; Jelle Van Giel (dm)

Label / Distribution : Neuklang / Harmonia Mundi

Présentations : Christian Klinkenberg est un pianiste belge de formation classique et jazz (et même diplômé en ces deux sections du conservatoire royal). Geo2 est son premier album où, à la tête d’un tentet, ce monsieur fait montre de ses connaissance et maîtrise en produisant une musique d’une grande cohérence, enlevée et riche.
Tout cela d’un goût exquis, d’un geste sûr et lorgnant vers les cathédrales sonores du George Russell des années 70, 80.

On apprécie que des musiques ambitieuses se déploient sur un espace instrumental un peu vaste surtout quand on est attaché à une histoire du jazz construite sur ces robustes ensembles.
Cette taille d’orchestre offrant le genre de palettes à la mesure des coloristes dans la lignée desquels visiblement il s’inscrit.

La chanteuse Emily Allison se démarque de belle manière dans la masse instrumentale et apparaît même assez essentielle pour donner un supplément à ce qui, sans elle, pécherait sans doute par une banalité relative.

Car, malgré l’audace revendiquée – le meilleurs des deux mondes classiques et jazz, la recherche d’harmonies avant-gardistes – difficile de ne pas sentir dans le bel ouvrage un certain air du temps dans les constructions et les références. Et que cet air du temps soit fort agréable ne change pas grand-chose à la très légère déception devant ces promesses trop sagement tenues.