Tribune

Des fables contre des Vagues (de jazz)


Festival Vague de Jazz 2011
9ème édition
Communiqué de presse

Pour cet été, nous avions prévu deux récitals de contrebasse dans les jolies petites églises du Bernard et de St Vincent-sur-Jard.

Ces deux monuments historiques, récemment restaurés grâce aux crédits publics, se prêtent parfaitement à des concerts acoustiques, particulièrement pour mettre en valeur les cordes des contrebasses d’Hélène Labarrière et celle de Claude Tchamitchian.

Nous avons dès le mois de janvier, adressé une demande écrite à l’abbé qui officie actuellement dans ces paroisses et simultanément alerté le conseiller général, le président de la communauté et les maires des communes concernées. A ce jour nous n’avons toujours pas obtenu de réponse.

Mais on nous a fait savoir que cet abbé ne voulait pas « du n’importe quoi dans les églises », et qu’une rumeur particulièrement malveillante nous concernant serait le prétexte du refus implicite qu’implique le silence [1].

Vague de Jazz a déjà organisé avec succès des concerts de musiques respectueuses des lieux de culte : à Longeville en 2003, Angles en 2006 et La Chaume en 2009 ; l’an dernier, d’autres organisations ont utilisé l’église du Bernard et de St Vincent. Nous ne comprenons-nous pas ce refus, qui équivaut à une discrimination intolérable, à l’égard de Vague de Jazz et, surtout, des grands artistes qu’elle invite.

Vague de Jazz ayant toujours eu pour ambition de présenter des musiques créatives et novatrices, aujourd’hui ce rejet (ou plutôt cette fin de non-recevoir) amène à s’interroger : serait-ce la création artistique qui est purement et simplement mise en cause ?

Grâce à l’aimable compréhension des maires des deux communes qui prêtent leurs salles municipales, les amateurs de musique pourront, malgré tout, écouter Hélène Labarrière et Claude Tchamitchian.

Vague de Jazz
4-05-2011

par // Publié le 15 avril 2011

[1« Des mégots dans le bénitier » serait le grief qui nous est fait cinq ans après le concert dans l’église d’Angles : une fable créée de toutes pièces pour dénigrer notre action, colportée par des personnes qui n’habitaient pas la région à cette époque.