Chronique

Erik Truffaz

Mantis

Erik Truffaz (tr) Manu Codjia (g), Michel Benita (b) Philippe Garcia (d) + invités.

Label / Distribution : Blue Note

Avec Mantis, Truffaz, l’égérie des dance-floors parisiens change de cap. Nouveau groupe, nouvelles influences artistiques… C’est ainsi qu’on y croise le guitariste Manu Codjia, qui trouve une fois de plus sa place dans un contexte particulier (comme il le fait avec les Spice Bones, l’O.N.J., Mathieu Donarier, le POM, Gueorgui Kornazov, Daniel Humair, Alerta G, Monniotmania, etc…) et qui prouve une fois de plus sa force de caractère qui lui permet de comprendre l’esprit de la musique de celui qu’il accompagne sans perdre le sien, rare qualité. Il colore, dissèque, se joue de la trompette de Truffaz à la façon d’un jeu de miroir. On croise également le bassiste Michel Benita et le batteur Philippe Garcia qui forment ainsi une nouvelle paire de pilotis sur lesquels se bâtit la nouvelle esthétique de Truffaz. La présence, sur un titre, du joueur de oud Anouar Brahem et celle du chanteur Mounir Troudi sur un autre, donne une couleur orientale à l’album. Où va Truffaz, se demande-t-on ? Peu importe, après tout. Il est clair que la vie ouverte avec The Dawn et Bending new corners était une brèche, un passage. Une fois le mur franchi, nul besoin de creuser d’avantage ; il faut partir, voyager. Et les paysages de Truffaz sont impressionnistes et peu fréquentés. C’est donc une agréable découverte.