Scènes

Fiesta Latina espère marcher dans les pas de Jazz à Vienne

Ce week-end Vienne se met à l’heure brésilienne et cubaine avec la première édition de « Fiesta Latina ». Au programme, concerts au Théâtre antique, dont Morena Son et Lenine, et trois jours de rencontres et d’événements consacrés aux cultures d’Amérique Latine.


Ce week-end Vienne se met à l’heure brésilienne et cubaine avec la première édition de « Fiesta Latina ». Au programme, concerts au Théâtre antique, dont Morena Son et Lenine, et trois jours de rencontres et d’événements consacrés aux cultures d’Amérique Latine. L’idée – et l’espoir - sont évidemment que « Fiesta Latina » marche sur les brisées de Jazz à Vienne, qui fête sa 32e édition cette année.

Une semaine tout juste avant le début de Jazz à Vienne, voici Fiesta Latina, première édition : deux jours et le pouce consacrés aux musiques d’Amérique Latine, sans omettre tout le reste, du cinéma à la littérature sans oublier peinture, parade latino, danse et gastronomie, ni jeux calmes, déambulations, ateliers de percussions etc.

Mais d’abord, place aux concerts : samedi 23 juin 2012, l’été à un jour près, le Théâtre antique de Vienne, déjà fin prêt pour le festival de jazz, accueille pour commencer la Nuit Cubaine : au programme Los Jubilados, une formation traditionnelle révélée au grand public il y a dix ans. Suivra Morena Son, sept chanteuses aux voix chaleureuses et instrumentistes qui vivent leur musique de façon très particulière. Et enfin l’orchestre Sur Caribe, débarqué directement de Santiago de Cuba, avec à sa tête Ricardo Leyva. Là encore, une formation qui n’en est pas à son coup d’essai.

Dimanche, lui, sera pour sa part consacré tout entier au Brésil. Sont attendus au Théâtre antique : Forro de Rebeca, Roda de Cavaco et Casuarina. Mais la plus grosse affiche vient de Recife : Lenine donnera en effet à Vienne un de ses gros concerts de l’été.

Mettre une ville entière à l’heure latino…

Mais, comme le rappellent les organisateurs, Fiesta Latina ne se résume pas aux concerts organisés ces deux soirs au Théâtre antique : ils auraient d’ailleurs eu leur place dans la programmation du festival de jazz, qui a toujours programmé des musiques cousines - antillaises, brésiliennes, manouches, blues et j’en passe. En réalité, l’idée est plutôt de mettre une ville entière (et latine de surcroît) à l’heure latino : du matin au soir, en faisant se succéder ou coexister toutes sortes d’événements, d’initiations, de rencontres, notamment avec les écrivains Eduardo Manet et Karla Suarez.

A la baguette : Robert Caro et Frédéric Viallet. Cet ancien de Jazz à Vienne, fou de ces musiques, a d’abord jeté son dévolu sur une petite île à la lisière de Lyon, l’Ile-Barbe. Malgré quelques éditions réussies, la métropole régionale a semble-t-il « mégoté » sur l’aide qu’elle apportait à cet événement. De quoi pousser l’éternel jeune homme à réintégrer le giron viennois, où l’idée a été très bien accueillie. Autour de Robert Caro et d’Athos Productions s’est constituée toute une équipe où l’on retrouve beaucoup de visages connus (de Jazz à Vienne à d’autres événements artistiques).

Comme aime à le rappeler Frédéric Viallet, avec l’ouverture au monde de Cuba et la présence grandissante du Brésil s’est créé en Rhône-Alpes tout un public avide de leurs musiques, danses et cultures en général. Les trente-et-une éditions précédentes de Jazz à Vienne n’ont fait que confirmer cet engouement pour des artistes tels que Caetano Veloso, Gilberto Gil, Compay Secundo et d’autres beaucoup moins connus.

D’où l’importance de cette première édition : si le public, comme on l’espère, est au rendez-vous, il y a fort à parier que Fiesta Latina prendra le même virage que Jazz à Vienne en 1980 : elle grossira et deviendra une manifestation à part entière qui formera une espèce de préambule au festival de jazz, qui débute chaque année aux alentours du 28 ou 29 juin.