Hydra Ensemble

Gonçalo Almeida est un musicien touche-à-tout. Le contrebassiste portugais a l’habitude de se produire dans des orchestrations très originales et dans des esthétiques souvent éloignées. En témoigne à nouveau ce Voltas enregistré avec un quartet inédit basé à Rotterdam, l’Hydra Ensemble. Almeida y tient la contrebasse, Nina Hitzet et Lucija Gregov sont au violoncelle et Rutger Zuydervelt, alias Machinefabriek [1] aux machines. Line-up sans doute inédit pour une musique qui ne l’est pas moins. Une musique du détail, de l’infiniment petit, lente et angoissante. Une musique qui grince, frotte et crisse sous les coups de boutoir d’archets erratiques. Une musique où les entrelacs des cordes des deux violoncelles et de la contrebasse diffusent des atmosphères ténébreuses et abrasives que les sons sourds et stridents des machines exacerbent. Une musique rare d’où affleure une sombre beauté.