Scènes

Matthieu Chazarenc joue « Canto » aux Estivales musicales

Matthieu Chazarenc Quartet joue « Canto » sur une scène dressée au centre de la cour de la mairie du 11e arrondissement de Paris, le 30 août.


Matthieu Chazarenc Quartet - Alice Leclercq

Dans la douceur mélancolique d’une dernière soirée d’août, on est venus en voisins profiter du concert gratuit de Matthieu Chazarenc produit par l’équipe de Jazzus, sous l’œil de son agent Pierrette Devineau… et de militaires massés à la fenêtre du dernier étage de l’Hôtel de Ville.

Un quartet sans piano ni guitare prend place : Matthieu Chazarenc à la batterie, Bruno Schorp à la contrebasse en remplacement de Christophe Wallemme, Sylvain Gontard au bugle et Laurent Derache à l’accordéon.

Avec le répertoire de l’album Canto, sorti en février 2018, référence à la fois aux racines gasconnes du batteur et à son goût pour les mélodies, le quartet a tourné cet été dans le Sud-Ouest - notamment à Marciac. Ils repartent prochainement vers les îles de l’Océan Indien, nous dit le natif d’Agen qui dédie une des premières valses de la soirée à son ami Sylvain Luc, présent quelques rangées plus loin dans le public.

Dans la mélancolie douce d’une dernière soirée d’août, on laisse agir le charme des chansons sans paroles composées par Matthieu Chazarenc pour ce premier projet en leader.

Servies par sa large palette de jeu, elles sont pour certaines éclairées par la suavité de solos classiques au bugle, pour d’autres comme « Rue Baste » par des progressions rythmiques enlevées et dansantes, et toutes rendues accrocheuses par la richesse de jeu de Laurent Derache à l’accordéon.

Dans la douceur mélancolique d’une dernière soirée d’août, deux pièces nous marquent plus particulièrement. « Ostrava » d’abord, « écrite en revenant de République tchèque » : son incipit à la Piazzolla, sa rythmique ultra pulsée batterie contrebasse, sa mise en valeur des chants harmonieusement mêlés de l’accordéon et du bugle. « Wild call » enfin, « une composition jamais jouée encore », foisonnante et bruissante comme la forêt à laquelle elle fait référence.