Chronique

Paolo Fresu Devil Quartet

Carpe Diem

Paolo Fresu (tp, bugle), Bebo Ferra (g), Paolino Dalla Porta (cb), Stefano Bagnoli (d)

Label / Distribution : Tuk Music

A l’instar de ce que propose Paolo Fresu dans ses différents albums, la musique de ce Carpe Diem est belle, très belle. Si le mot « beauté » peut paraître galvaudé, c’est pourtant bien ce terme qui s’impose ici. Sûrement parce que Fresu a un sens particulièrement affuté de la mélodie, autant dans les thèmes que dans les chorus. Au risque de l’emphase, disons le tout de go : tout tombe exactement comme il faut, pile poil, très juste, en plein dans le mille. Et de fait, on est émerveillé.

Mais la trompette de Paolo Fresu ne pourrait à elle seule résumer ce superbe album. Le jeu de Bebo Ferra à la guitare y est exceptionnel. Le guitariste signe les deux premières compositions de cet album qui constituent un concentré d’émotions extraordinaire. Mais aussi, son sens de la phrase et son jeu empli de poésie sont fameux. Bien entendu Ferra et Fresu se renvoient la balle de manière remarquable et on passe de l’un à l’autre en savourant le miel dont est fait ce disque. C’est doux, exquis, délicieux et on glisse très volontiers dans un sentiment de plénitude. C’est à la fois satiné et duveteux. Un cocon dont on sort avec « Un posto al sole » au bout de près d’une heure de musique stratosphérique et l’envie d’actionner à nouveau le bouton « Play ».