Ray Lema Quintet

Headbug

Ray Lema (p, voc), Iving Acao (sax), Sylvain Gontard (tp), Etienne Mbappe (b), Nicolas Viccaro (dms).

Distribution / Label : One Drop / Rue Stendhal

Attention : déménageurs ! Pas de ceux qui cassent la baraque, mais de ceux qui font valser, tourner la tête. Dès le titre homonyme qui ouvre l’album, on se croirait immergé dans une sorte de « jazz derviche ». Ça fuse, ça bondit, ça jouit à chaque note (même sur les ballades, comme la sublime composition « Nâab »). De la joie pure. Il faut dire que le pianiste (et occasionnellement chanteur) s’est entouré de joyeux fêtards, avec, notamment Irving Acao (saxophone), Etienne M’Bappé (basse) et Nicolas Viccaro (batterie). Ce n’est pas un disque, c’est un festival. Un festival de belles notes, de rythmes roboratifs, d’imagination. Tants pis si la reprise de Jobim (« Samba De Uma Nota So ») n’est pas très inspirée (pour aller en haut de l’Everest, il faut avoir la météo avec soi, ce qui n’était pas le cas lors de l’écriture de l’arrangement) : cet album est un extrait sec de vitamine C. Influences latines, funk, africaines (avec, en invité, Manu Dibango aux marimbas sur « No Hiding »). On ne se lasse pas de « Mira » ou de « Mon bel amour ». Aucun effort à faire pour apprécier cet album, il faut juste accepter de sortir des sentiers (re-)battus.