Chronique

Manu Katché

Unstatic

Ellen Andrea Wang (b, voc), James Watson (p, kb), Tore Brunborg (sax), Luca Aquino (tp), Nils Landgren (tb), Manu Katché (dms).

Label / Distribution : Musicast

Compositeur, batteur, animateur (souvenons-nous qu’il fut un temps membre du jury de l’émission de télévision « Nouvelle Star »), Manu Katché est à sa manière une sorte de magicien : il transforme tout ce qu’il touche en or. Évidemment, lorsqu’on est batteur, le mieux est de savoir se servir de ses baguettes. Katché parle toutes les langues de la batterie. Le jazz, évidemment (car Unstatic est bien un disque de jazz), sans pour autant être un batteur bop. Son jeu est une sorte de synthèse. Il est au-delà. Et si, en tant que compositeur, Katché n’a en revanche pas toujours séduit, ce disque offre la démonstration de son talent à ce niveau. On s’y sent bien. C’est confortable, astucieux, élégant, dansant, voire soyeux (remarquables « Flame&Co » et « City », « Rolling »). Mais il manque parfois à Unstatic ce « supplément d’âme » - une expression qui ne veut rien dire mais que tout le monde peut comprendre - qui lui permettrait d’emporter une adhésion sans réserve.