Comme pour sa précédente compilation, le claviériste et turntabliste S. Mos reprend la technique du mash-up pour créer des dialogues fictifs entre grands noms du hip-hop et du jazz américains.
On prend toujours autant de plaisir à découvrir ces carambolages improbables entre Ellington et Eminem (« Tang ») ou Snoop Dog et Ramsey Lewis (« Ain’t That Peculiar »). Le parti-pris de de ne pas trancher entre jazz et hip-hop apporte un éclairage et une modernité inédits aux musiques comme aux voix. Au sommet de Hip Hop and Jazz Mixed Up Volume.2, Yung Joc et le « Charleston » de James P. Johnson se marient avec une aisance réjouissante (le mélange était a priori incongru).
Ce disque ne fait pas qu’interroger un prétendu cousinage entre ces musiques ; par-dessus tout, il consacre un musicien sensible qui, en mettant ses claviers moins en avant que sur son précédent album, laisse plus de place à un groove brut.