Chronique

Triple Juice

Atomes

Sylvain Rey (p), George Storey (cb), Rémy Gouffault (d)

Label / Distribution : Troisième Face

L’histoire du jazz est peuplée de mille et un trios piano, contrebasse, batterie et Triple Juice s’inscrit dans cette longue et riche tradition. Le pari est osé car il appelle volontiers à la convocation de formations ultra-prestigieuses – pensons à Bill Evans, Keith Jarrett, EST ou encore Humair/Jenny-Clark/Kühn pour n’en citer qu’une infime partie. Reste qu’on stagnerait douloureusement si on n’écoutait les différents trios actuels qu’en les comparant à leurs illustres prédécesseurs. Celui-ci, à l’instar de bien d’autres, est de très bonne facture et la musique que ces trois jeunes musiciens qui percent ces derniers temps sur la scène toulousaine se savoure et se suffit à elle-même.

On avait déjà croisé Sylvain Rey avec le guitariste Leandro Lopez-Nussa et on pouvait classer leur duo dans la catégorie des formations prometteuses. Il en est de même avec ce trio que le pianiste partage avec Rémy Gouffault – ils en sont l’un et l’autre co-fondateurs – et George Storey qui a rejoint la formation après deux autres contrebassistes. Originellement le répertoire était constitué de standards – une manière de démarrer le projet – mais son ADN se situe dans le développement d’une identité musicale personnelle. D’où cet album composé exclusivement de morceaux originaux.

par Gilles Gaujarengues // Publié le 21 février 2021
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