Trombone Shorty

Parking Lot Symphony

Trombone Shorty (tb), Leo Nocentelli (g), Pete Murano (g), Dan Oestreicher (bs), BK Jackson (ts), Mike Bass-Bailey (b), Joey Peebles (dm)

Distribution / Label : Blue Note

Puisque Dr John s’en est allé, le dernier album de Trombone Shorty valait bien une chronique dans ces colonnes. Certes, c’est du gros rock (du qui tâche). Mais il y a dans le rock’n’roll de M. « Trombone-le-petit » ces parfums d’une Nouvelle-Orléans mythologique qui est le foyer.

Et puis le rock’n’roll c’est du jazz. Dirait-il le contraire le guitariste des Meters recruté ici ? Leo Nocentelli n’a rien perdu de son jeu funky légendaire, même lorsqu’il s’agit d’envoyer du lourd. Aurait-il dit le contraire l’immense Allen Toussaint, le regretté pianiste et producteur de tant d’histoires de cet Olympe du Jazz, à l’écoute du rendu si sensuel de son hit soul « Here comes the girl » ?

Ensembles de vents comme des chœurs gospel, voix gospel paradisiaque (sachant que le paradis n’est qu’un mythe), solos du leader comme s’échappant de la parade funéraire du Docteur précité, trempés dans le funk latin du bled originel, sans négliger quelque accent country… cet album est empreint de vérité.
Celle du groove, ce sillon proche de l’os iliaque si l’on en croit les linguistes.