Scènes

Water Babies à Koa Jazz

Le Water Babies trio ouvre le festival Koa Jazz à Montpellier


Depuis quelques années, les jam sessions du mardi soir sont devenues une institution à Montpellier. Quelle meilleure idée donc, pour donner le coup d’envoi du festival, que de perpétuer cette tradition ?

Les 8èmes rencontres Koa Jazz ont commencé mardi 21 avril avec un enthousiasme palpable dans le public autant que sur scène.

C’est le Water Babies qui a ouvert le bal à la Brasserie le Dôme ; il était représenté par trois de ses fleurons, à commencer par le batteur Arnaud Le Meur, fondateur de ce collectif qui réunit une dizaine de musiciens du sud. C’est également à lui que l’on doit l’organisation des jam sessions hebdomadaires à Montpellier, événements précieux et effervescents qui stimulent les rencontres et les échanges entre musiciens et dynamisent la vie du jazz en général.

A ses côtés, Emmanuel Beer, organiste incontournable de la région et membre de l’Organik Trio (dont le deuxième album vient de sortir). Assurant une assise harmonique et rythmique inébranlable, il ne fait qu’un avec son orgue et sa musicalité est indiscutable. Walking bass, thèmes, solos… chaque note est pesée et le discours est toujours plein de relief. Autant de qualités qu’il a en commun avec le troisième larron, Vittorio Silvestri. Ce guitariste frappe d’emblée par la souplesse de son toucher et la clarté de son son. Chaque grille de ses chorus pourrait être un thème tant la construction est cohérente.

Vittorio Silvestri © Frank Bigotte

Par-dessus tout, les trois musiciens ne se quittent ni des yeux ni des oreilles ; en se répondant, se chamaillant, se tendant des pièges, ils passent le concert à se marrer. Une gaieté agréable et communicative, surtout quand la musique est à ce niveau. De « Funk In Deep Freeze » à « I Should Care », pendant lequel le temps semble s’arrêter, en passant par un « Social Call » diabolique, le répertoire de standards de Water Babies n’a été ponctué que d’applaudissements et de sourires.

La soirée s’est poursuivie avec la fameuse jam session où se sont succédé les musiciens locaux venus en nombre avec leurs instruments. Le huitième Koa Jazz s’est donc ouvert sous les meilleurs auspices. On attend du soundpainting dirigé par Walter Thompson lui-même, un concours de doublage de film, des workshops, des siestes musicales, de grands noms tels que Marc Ducret ou Michel Marre, et bien sûr, le Collectif Koa. En tête d’affiche, deux immenses trompettistes américains : Ambrose Akinmusire et Dave Douglas.