Chronique

Bobby Sparks II

Paranoïa

Bobby Sparks II, kb + invités

Label / Distribution : Leopard

Le double album du « fils de » s’ouvre sur 1 minute 30 d’extraits live de grands noms d’artistes de jazz (Herbie Hancock, Jaco Pastorius, Count Basie, Miles Davis, Art Tatum…), annonçant la couleur. Beaucoup de notes, énormément d’influences : les hommages seront multiples.
Disons-le tout de suite : à vouloir accumuler les featurings prestigieux et les styles différents (jazz-rock, funk, neo soul, R&B, gospel, hip hop, électro, liste non exhaustive), il est fatal de perdre en cohérence, surtout sur 26 pistes. Le risque d’indigestion est réel. Bien sûr, de nombreux titres sortent du lot - il sera difficile pour le mélomane de ne pas trouver sourdine à sa trompette, tant les styles musicaux convoqués sont (beaucoup trop) nombreux.
Bobby Sparks II, claviériste et arrangeur de grand talent, a joué avec de très grands artistes, de D’Angelo à Lalah Hathaway, en passant par Snarky Puppy, le regretté Roy Hargrove ou encore Prince, dont il reprend deux titres sur ce disque (« DMSR » et « Sometimes It Snows in April »). Il est donc assez logique de retrouver un grand nombre d’artistes présents sur ce double album dédié à la mémoire de son père.
La liste est réellement impressionnante et mélange des légendes vivantes (John Scofield, Mike Stern, Dennis Chambers, Michael League, Pino Palladino, MonoNeon) à de tout jeunes invités comme le rappeur C Thru.
Un album-monde, univers probablement même, où chacun naviguera de planète en planète au gré des vents solaires de ce Central Sparks chaotique.