Chronique

Chris Hopkins meets the Jazz Kangaroos

Live – Vol 1

George Washingmachine (vln, v), Chris Hopkins (p), David Blenkhorn (g), Mark Elton (dms)

Label / Distribution : Echoes of swing production

Depuis presque 10 ans, la ville allemande de Hattingen accueille les Nuits Swing de Kemnade (Kemnade Swing Nights). Elles sont organisées par le Musée des beaux-arts de Bochum au Château Haus Kemnade où sont conservés plus de 1800 instruments issus des collections privées du musée Bochum et de la galerie Ehrich.
Ces concerts sont l’occasion d’utiliser certains instruments de cette réserve en mettant à l’honneur le jazz classique et le swing. Le but étant de recréer, le temps de quelques soirées, l’ambiance d’un club de jazz new-yorkais de la fin du siècle dernier.
Habitant à Bochum depuis plusieurs années, Chris Hopkins est un habitué de ces nuits. Le pianiste invite des musiciens des quatre coins du monde afin de partager un moment de jazz unique dans un château datant du 17e siècle situé sur l’une des rives de la Ruhr. Les Nuits Swing de Kemnade ont accueilli de nombreuses formations dirigées par Hopkins. Parmi lesquelles les Transatlantic Jazz Swingtet, Echoes of Swing et dernièrement Chris Hopkins Meets the Jazz Kangaroos.

Pour ce quatuor avec piano, Hopkins est accompagné par trois camarades d’origine australienne : George Washingmachine, David Blenkhorn, Mark Elton.

Partageant un amour particulier pour le swing, les quatre hommes étaient à l’affiche de l’édition 2019 des Nuits Swing de Kemnade. C’est lors d’une de leurs performances que sera enregistré cet album live. Composé de douze standards du jazz, il rappelle les douces sensations d’un concert de jazz classique. Improvisations mélodiques et phrasés staccato s’enchaînent et s’emmêlent, laissant presque apercevoir les doigts des musiciens rebondir sur leurs instruments, tels de petits kangourous. Avec beaucoup de personnalité et sans trop de fioritures, Washingmachine chante sur quatre pistes, dont la très belle reprise de l’insolent « Russian Lullaby ». Loin d’un Sinatra ou d’un Nat King Cole, sa voix basse, suave et décontractée encourage presque à pousser la chansonnette avec lui.
Un bol d’air frais musical constitué de morceaux dont on ne saurait se lasser. Un premier concentré de swing qui à en juger par la mention de Vol.1 dans le titre de l’album, ne risque très certainement pas d’être le dernier.