Chronique

David Krakauer

A new hot one

David Krakauer (cl), Mark Stewart (g), Ted Reichman (acc), Pablo Aslan, Nicky Parrott (b), Kevin Norton (d).

Label / Distribution : Label Bleu

Le parcours de David Krakauer est aussi complet que sinueux. L’Homme est passé par le classique. Il apprend sous la férule de Léon Russianoff, étudie au conservatoire de Paris et jouera aussi bien pour le Philharmonique de Philadelphie ou l’Orchestre de Philadelphie qu’avec John Cage ou le Kronos Quartet. Adapte des orchestres de chambre, c’est aussi un performer de premier ordre capable de jouer du Bério en solo.

Tout juste sorti de l’adolescence, il se met au Jazz et enregistre plus tard pour des labels aussi divers qu’expérimentaux : Nonesuch, Opus One ou Xenophile. Ce n’est que dans les années 80 que Krakauer recouvre ses racines yiddishs lointaine en réadaptant le Klezmer à sa sauce. Membre des Klezmatics pour 3 albums puis leader du Klezmer Madness ! signé sur Tzadik, il emmènera ce 2 formations sur les tortueux chemins de l’imrpovisation.

Avec A new hot one, Krakauer nous livre de nouvelles facettes de l’héritage Klezmer : la Hora roumaine dont est inspirée Lower case-e et les danses Chasidl et bulgare qui ont inspiré Nine, nine, ninety-nine. Si Krakauer fait revivre ces traditions lointaines, il sait aussi dépeindre le rythme et la douceur de vivre d’antant. Love song for Lemberg/Lvov nous décrit ainsi avec tendresse et tristesse cette ancienne ville autro-hongroise où est né son grand-père. Mais avant de revisiter les trésors du passé, Krakauer est surtout un bouillonnant fusionneur qui n’hésite pas s’attacher les services du guitariste Mark Stewart pour une approche orientale façon David Törn voire détonnante entre rythmiques funk et son rock&roll. Tout un programme que David Krakauer à l’ambition, les facultés et la sensibilité de mener à bien.