Chronique

Akosh S Unit

Kebelen

Akosh Szelevényi (ts, ss, bcl, metal clarinet, gardon, bombarde, kalimba, etc.) ; Joe Doherty (violin, viola, as, bcl, fl) Bertrand Cantat (voc) ; Nicolas Guillemet (ss) ; etc.

Label / Distribution : Universal

Comme tout travail de Akosh, Kebelen est né de l’obscurité. Le souffle tellurique qui réveille les mythes du continent est toujours présent mais désormais plus seul face à une section rythmique ou accompagné de cordes et d’autres soufflants. Akosh ne se repose plus uniquement sur l’alchimie acoustique. Il en réfère à l’électronique et au montage. Dans son travail de démiurge, Akosh semble s’être attaché les services du cut-up. Seul face à sa console, plus proche d’une décision de création, d’un acte conscient que de l’instant généreusement donné, Akosh a créé un univers sombre et fantasmagorique. Une pièce d’un seul tenant, où l’on s’interroge tout du long sur l’âme - chants chamaniques, enchaînement continu de violon, distorsion électrique et hurlement de Bertrand Cantat - et où l’on voit la vie s’exprimer sans inhibition - gazouillis de bébés. Bref, un monde vrai, parfois cahotique, loin de toute médiatisation, dans lequel se retrouveront ceux qui aiment le bruit du vent et l’espace de la nuit.