Chronique

Mark Turner

Dharma Days

Mark Turner (ts), Kurt Rosenwinkel (g), Nasheet Waits (d), Reid Anderson (b).

Label / Distribution : Warner Bros.

En changeant de section rythmique et éliminant un harmoniciste, Mark Turner met en évidence la relation privilégiée établie avec le guitariste Kurt Rosenwinkel. Entièrement composé par Mark Turner, Dharma days doit autant aux grilles de Rosenwinkel qu’aux souffles du premier.

Elève de l’école tristanienne, Mark Turner reste, au-delà de toute parenté avec un Warne Marsh, profondément attaché à cette certaine idée de la modalité mise au goût du Jazz à la fin des années 50 par l’école West Coast. Accompagné d’un guitariste présent sur tous les tableaux : en rythmique, en larges open tones aériens laissant littéralement flotter l’autre soliste, ou en joutes verbales avec le ténor, créant un canevas d’une rare densité, Mark Turner a choisi un guitariste dont il aura bien des difficultés à se défaire. Les voix ici ouvertes sont à creuser pour mener vers des pays aux nouvelles couleurs.