Scènes

Festival d’Assier : messages de soutien bienvenus

Assier Dans Tous Ses Etats, contraint de marquer une pause pour sa vingt-quatrième année d’existence.


Le festival Assier dans tous ses états est contraint de marquer une pause pour sa vingt-quatrième année d’existence.

Après avoir promis en février de reconduire sa subvention à l’identique si le Conseil Régional en faisait autant, le Conseil Général du Lot a notifié aux organisateurs, le 21 avril 2009, une aide réduite de moitié. Pourtant, la Région Midi-Pyrénées a bien reconduit sa subvention.

4 000 euros en moins, près de 10 % du budget qui manquent à l’appel au dernier moment, c’est un coup très dur pour un festival. Et c’est à peine 0,8 % du budget Culture du Département !

Selon le vice-président du Conseil Général chargé de la Culture, Gérard Amiguès, interviewé par La Dépêche du Midi le 29 mai 2009, « les organisateurs [n’ont pas] réussi à définir une ligne précise pour ce festival. La programmation ne nous a pas convaincus. Est-ce que le sound painting parle au public ? (…) Quand on s’inquiète du manque de lisibilité, ça veut dire qu’un festival n’a pas d’identité pour le public (…) et que celui-ci n’est pas au rendez-vous ».

Edmond Kober, président de l’ARCA – association organisatrice du festival – observe que ces arguments n’ont pas été soulevés au moment où le Conseil Général promettait sa subvention, début février. Que s’est-il passé entre début février et la mi-avril pour que les élus se déjugent brusquement, au moment où les contrats sont déjà signés ?

Edmond Kober répond, également dans La Dépêche du Midi, sur l’identité du festival : « C’est vrai que les arts proposés sont marginaux. Ils reposent sur de la création, de l’improvisation. Ce ne sont pas des concerts standardisés et très médiatisés. C’est plus humble, ça donne à réfléchir, ça lutte contre l’abrutissement de masse. C’est une sorte de militantisme culturel qui fonctionnait bien puisque depuis 2006, la fréquentation est en hausse. »

Les responsables du festival ont dû décommander la plupart des artistes et assumer les frais d’annulation des contrats. « Rien que la partie technique (sonorisation, éclairage…) c’est 9 000 euros », précise Edmond Kober. « Amputez le budget de 4 000 euros et ça ne passe plus. La qualité technique ne peut pas être revue au rabais. Autant ne plus faire que de faire mal ».

Tout n’est pas annulé cependant ; les stages prévus auront bien lieu la semaine du 28 juillet :

Un concert rescapé : celui du duo Ecoutille - Valentine Quintin (voix)/Raymond Mauger (guitares) - à St Cirq Lapopie le 28 juillet 2009, en partenariat avec Les Mardis de St Cirq.

Et en 2010, ça redémarre avec un vrai festival. Contre vents et marées.

Amis du festival Assier dans tous ses états, l’ARCA vous invite à manifester votre soutien au festival en écrivant au président du Conseil Général et en envoyant copie de vos messages à festival.assier@free.fr