Chronique

Carmen Souza

Interconnectedness

Carmen Souza (voc, g), Theo Pascal (b, g, clav), India Pascal (p), Marcos Alves (d, perc), Lenny Sendersky (f, ss), Ben Burrell (p), Zoe Pascal (d), Elias Kacomanolis (d, perc)

Label / Distribution : Galileo

Doit-on encore présenter Carmen Souza ? La chanteuse d’origine cap-verdienne installée à Londres fait en effet partie du paysage musical, sans qu’il soit besoin d’établir un parallèle avec Cesaria Evora. C’est tant mieux – et sans dénigrer celle qui a longtemps été emblématique de la chanson cap-verdienne – car Carmen Souza a développé un genre original, comme en témoigne ce nouvel album. On y retrouve des musiciens avec lesquels elle travaillait déjà auparavant, dont Ben Burrell mais surtout Theo Pascal à la basse et à la guitare, et surtout directeur artistique et producteur de ce disque. Leur collaboration date de plus de vingt ans.

Interconnectedness est, comprend-on, un lien entre différents genres, styles, univers. Carmen Souza œuvrait déjà dans ce sens et c’est donc sans surprise qu’on retrouve des morceaux empreints d’éléments africains, ultramarins, jazz, soul. C’est à travers ce filtre que les morceaux sont interprétés. Parmi eux, on trouve trois reprises dont « Sous le ciel de Paris ». Le traitement qu’elle fait subir à la chanson reprise par Piaf est particulièrement agréable. Elle y amène une touche moderne sans dénaturer la chanson originelle. Elle fait de même avec « My Baby Just Cares For Me » et « Pata Pata » de Miriam Makeba qui clôt ce disque.

par Gilles Gaujarengues // Publié le 5 février 2023
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