Chronique

Grégory Daltin & Marco Bardoscia

Tramonto

Grégory Daltin (acc, accordina), Marco Bardoscia (cb, p on track 12), Michel Godard (serpent)

Label / Distribution : Autoproduction

Tout a débuté lors de l’édition 2017 du festival Toulouse d’été. Dans le cadre de sa programmation, Alain Lacroix propose une rencontre entre Grégory Daltin et Marco Bardoscia. L’un et l’autre ne sont pas aux premières loges médiatiques : Bardoscia joue régulièrement, et entre autres, avec Paolo Fresu, tandis que Grégory Daltin chemine gracieusement entre la musique classique, la musique contemporaine et le jazz. Bref, la rencontre fait mouche et le duo travaille une création qui sera soutenue notamment par le réseau Occijazz. Le résultat est Tramonto – coucher de soleil pour celles et ceux qui ne pratiquent pas l’italien – et c’est surtout fort heureux.

Le duo initialement prévu est devenu trio, ou quasiment. Car si Daltin et Bardoscia avaient prévu d’inviter Michel Godard sur quelques morceaux, celui-ci serpente sur la plupart des pistes de cet album, non content d’avoir amené avec lui une très belle composition : « Via Paradiso ».

Il s’agit donc d’une configuration contrebasse, accordéon, serpent, sauf pour le dernier morceau, « Tramonto » - mais quoi de mieux qu’un coucher de soleil pour clore un album ? – où Marco Bardoscia est au piano.

On dira en substance que Tramonto est un disque plein de Méditerranée et presque aussi divers que peut l’être cet espace de cultures riche de plusieurs millénaires. Le trio est ainsi entre musette, tarentelle, passeggiata… Mais on ne passe pas d’un style à l’autre comme dans une liste. C’est une entité. On dira également que l’album est nourri de musiques populaires, quelquefois enjouées, d’autres fois, à l’instar de « Ninna Nanna Per La Piccola Sara », dans une veine minimaliste.