Chronique

J.P. Bimeni & The Black Belts

J.P. Biméni (voc), Rodrigo Díaz (dm), Pablo Cano (b), Fernando Vasco (g), Álex Lárraga (elp), Ricardo Martínez (tp), Rafael Díaz (ts)

Label / Distribution : Music Development

Avec sa voix à la fragilité feinte, J.P. Biméni est l’une des étoiles montantes de la soul-music en Europe. Rescapé des massacres inter-ethniques au Burundi, ce chanteur désormais installé à Londres parsème son chant de traits résilients propres à provoquer des ondes d’émotion, sans ignorer le patrimoine vocal d’un Otis Redding notamment, avec des accents larmoyants à fendre les cœurs (masculins, féminins ou transgenres).
Le groupe qui l’accompagne, basé à Madrid, est ravageur. Basse plus chaude que le climat, batterie mate à souhait, guitare agrémentée de réverbération et de fuzz, cuivres rutilants, orgue « churchy » mais aussi psychédélique : les ingrédients musicaux d’une soul d’excellence sont là et bien là. On parle à leur propos de swamp soul. Le propos est optimiste et volontiers militant - avec notamment le titre « James Stern », en hommage à ce militant afro-américain qui infiltra et démantela un réseau néo-nazi. On en redemande.