Scènes

Jean-Marie Ecay sous l’œil bienveillant du Cagire

Concert de Jean-Marie Ecay à la guinguette de Lôo.


Jean-Marie Ecay © Pierre Vignacq

C’est en quasi-voisin que Jean-Marie Ecay avait posé ses six cordes à la guinguette de Lôo. Le guitariste basque n’avait eu en effet qu’à longer une partie de la chaîne des Pyrénées depuis la Rhune jusqu’au pic du Gar. L’invitation lancée par Thierry Gonzalez avait fait le reste.

Jean-Marie Ecay © Pierre Vignacq

Les initiés connaissent très vraisemblablement Jean-Marie Ecay depuis son trio avec Didier Lockwood et Alain Caron. Ils avaient publié un album au tout début des années 1990. UZEB venait de mettre un terme à son aventure jazz-rock et la guitare d’Ecay prenait la suite de celle de Michel Cusson pour les UZEB fans. Le talent de ces trois musiciens avait ainsi permis aux mélomanes de mettre dans leurs lecteurs un CD de grande qualité et, pour qui le réécoute plus de trente ans après, les choses n’ont pas pris beaucoup de rides : c’est beau comme tout.

Aussi le mélomane des Pyrénées, apprenant qu’Ecay se produisait à quelques pas de randonneur de chez lui, n’avait qu’à chausser ses tongs d’été pour profiter de ce concert prometteur. Dans le cadre bucolique et intimiste de la guinguette de Lôo, c’était tout simplement parfait.

Dès lors, il n’y avait qu’à savourer ce concert qui se déroula en partie en solo depuis « Alone Together » jusqu’à la superbe version instrumentale de « Bras dessus, bras dessous » en passant par « Three Views of a Secret » de Jaco Pastorius. En partie seulement, puisque Thierry Gonzalez et Alain Marque rejoignirent le guitariste sur un certain nombre de morceaux où l’on croisait Django, Chick Corea, Richard Galliano, Claude Nougaro, quelques airs de musette, de tango et un certain nombre de standards qui permirent de transformer cette guinguette en un club de jazz à ciel ouvert. Le Pic de Cagire était là, lui aussi, et avait ses écoutilles grandes ouvertes. Il avait raison et nous avec lui.