Chronique

Jean-Yves Leloup

Electro. De Kraftwerk à Daft Punk

Jean-Yves Leloup (dir)

Electro. De Kraftwerk à Daft Punk est un ouvrage qui rend compte de l’exposition du même nom qui court jusqu’en août à la Philarmonie de Paris. Réalisé sous la direction de Jean-Yves Leloup, il s’agit d’un beau livre dans lequel les images sont légion. Elles couvrent une période plus large que ce que laisse entendre le titre, ainsi qu’en témoignent celle de Pierre Schaeffer dans les studios du GRMC et celles d’André Giesemann et David Schulz pour la série Vom Bleiben.

L’iconographie est à l’image du livre qui donne à voir une histoire de l’électro sous ses différentes manifestations. Elles rendent en effet compte autant des séances de recherche en studios que des dancefloors. Elles sont en outre en lien direct - et pas seulement des illustrations - avec une série de textes et d’interviews qui balaie avec pertinence les grands chapitres de l’électro et fait émerger les caractéristiques constitutives du genre.

Le dernier chapitre est consacré aux « Utopies ». On pourrait dire à leur lecture que l’électro participe d’une manière d’être et de vivre. Que le livre se termine sur « Être collectif », un texte d’Olivier Pellerin, n’en est que plus savoureux encore puisque le texte nous donne à voir un monde qui de manière très concrète œuvre pour « mettre l’humain dans la machine », une métaphore qui ouvre mille perspectives.