Scènes

La cavalcade de Mathieu Bec

Un solo de batterie, voilà ce qui mettait des fourmis dans les mains de Mathieu Bec pendant le confinement.


Mathieu Bec - extrait vidéo

Il s’est bien produit lors d’un concert diffusé alors sur YouTube, mais la qualité du son n’allait pas. Il a supprimé l’enregistrement. Il fallait donc y revenir.

C’est le cas aujourd’hui avec une vidéo récente enregistrée le 30 mai à Brest, et cette fois, le son est bon.
Un solo donc, mais porté par une vidéo qui mixe animation et personnages réels, souvent sous des masques et autres accoutrements. Les couleurs sont criardes. Les images se succèdent à une cadence aussi folle que les frappes du batteur.
Ce dernier tient manifestement à coller au film.
Mais au-delà, il vient renouer avec un certain jazz. Il admire Elvin Jones, mais il n’est pas le seul. Ici, c’est d’abord la joie de jouer, le plaisir des frappes, des crépitements, la tension qui le porte durant les six minutes de ce solo, en une folle cavalcade libératrice.
Jouer enfin !
Un solo qui nous accroche ! Ne pas bouder son plaisir même si, comme ici, il est assez bref (6:30).

par Guy Sitruk // Publié le 5 juillet 2020
P.-S. :

Sur un travail vidéo de Maruosa (tous droits réservés à Maruosa pour les extraits projetés)
Captation vidéo : Stéphanie Arnaud et « 67 » / Prise de Son : Sylvain Noël