Scènes

Marc Thomas, un crooner au cabaret de Courbevoie

Le chanteur et saxophoniste était en concert à l’Espace Carpeaux de Courbevoie, le 4 février. Un cadre intime pour un répertoire très diversifié.


De la rue, dissimulé derrière de grands rideaux rouges, le cabaret se devine à peine. A l’intérieur, une atmosphère intime et confortable s’en dégage immédiatement : une vingtaine de petites tables rondes ornées de bougies, un grand bar et des murs garnis de photos de jazzmen…

Bienvenue au cabaret de l’Espace Carpeaux, à Courbevoie. Sur la scène, le chanteur Marc Thomas, fines lunettes teintées sur le nez, fait son entrée accompagné de ses musiciens : Vincent Bourgeyx au piano, Gildas Boclé à la contrebasse et Andrea Michelutti à la batterie. Ce soir, le temps de deux sets, ils interpréteront des standards de jazz, tirés notamment de leur dernier album : Shining Hours.

La voix est grave, l’accent légèrement frenchy, le sourire « henrisalvadorien ». Entre « The More I See You » et « Lush Life », adapté en français par Mimi Perrin, il entamera une série de scats très applaudis. Il ira, sur certains morceaux - tel le langoureux « Maybe September » - chercher son saxophone ténor en coulisses pour quelques solos appréciés.

Crédit Laurent Besson

Hommage sera rendu à Jean Sablon avec « Laura », et au répertoire brésilien avec « Triste » d’Antonio Carlos Jobim : « Mesdames, si vous voulez inviter ces messieurs à danser, c’est maintenant. » Tentant.

Enfin, après un swinguant « Just One of Those Things » de Cole Porter et un « Revoir Paris », il sera déjà temps de fermer boutique. Non sans un dernier sourire : « On pourrait revenir dans trois mois, M. le Directeur ? »