Chronique

Mixcity

Transeo

Arthur Pelloquet (voc, g), Jean-Patrick Cosset (synth), Sylvain Didou (elb), Gilles Delagrange (dm)

Un grand nombre d’invités pour ce sixième album de la formation nantaise qui, depuis 2000, a connu de nombreux changements ! Venus étoffer le quartette sur de nombreux titres, les musiciens comme Grey Reverent, du groupe anglais Cinematic Orchestra, l’illustre Cheick Tidiane Seck, Billy Sedlmayr, l’un des membres fondateurs du groupe de rock Giant Sand, ou les rappeurs Raashan Ahmad et Baba Israel, élargissent d’autant le vaste horizon musical dans lequel le groupe évoluait déjà.
C’est bien sûr le fruit des nombreuses pérégrinations de Jean-Patrick Cosset, leader de la formation, qui depuis plusieurs années multiplie les rencontres et les collaborations aux États-Unis. C’est aussi une volonté constante, comme avec Nola’s Mood, le disque précédent en hommage à la Nouvelle-Orléans, de replonger le jazz, culture initiale du groupe, dans un bain musical plus profond que celui creusé par la seule histoire du genre. À l’image de la très belle pochette rétro-futuriste de l’album, c’est à un autre avenir musical que prétend Mixcity. Du jazz qui perd ses contours, certainement, mais qui, en se chargeant de hip hop, d’électro, d’afro-beat ou même de rock, touche à nouveau du pied ce sol qu’il n’avait guère quitté durant le premier demi-siècle de son histoire : celui de la piste de danse.